Gina Lollobrigida, Marcello Mastroianni,
Melina Mercouri,
Yves Montand
et Pierre Brasseur
dans un film de Jules Dassin
qui se passe dans le sud de l'Italie ! Mais où donc avais-je la tête !? Où étais-je pendant tout ce temps ? Il me faut absolument ce film, bien sûr. Et illico presto ! Ah, s'il y a ne serait-ce qu'une seule scène entre Lollobrigida
et Mercouri,
je sens que ça ne va pas être triste.
A toutes les raisons excellentes énoncées par Arca et qui valent mon suffrage déterminé, j'en ajoute une, et de taille : le film est tiré d'un roman du subtil Roger Vailland, dandy communiste, hédoniste et sombre, dont l'oeuvre n'est pas si bien représentée que ça au cinéma : je ne vois que les excellents (vraiment excellents !) Mauvais coups de François Leterrier,
et deux oeuvres que je n'ai pas vues, Drôle de jeu de Pierre Kast et La truite
de Joseph Losey.
Donc, La Loi !
Et vite !
« Et vite ! », disait avec raison Impétueux le 22 mai dernier.
Or, des mois plus tard, La Loi n'est toujours pas en DVD ! Cette désobéissance des éditeurs est outrecuidante.
Amis qui passez, aidez-nous de vos suffrages à faire régner La Loi !
Eh bien si, La loi existe en dvd, couplé avec La menace
dans un dvd consacré, on l'aura compris, à la carrière de Yves Montand.
La loi peut donc bel et bien régner.
Il est sorti il y a longtemps, je présume ? Car hélas, il n'y en a pas trace sur le site de la FNAC. La poussive Menace s'y trouve bien, mais couplée avec le très beau Clair de femme.
Si je puis m'exprimer ainsi, sans le Dassin
il n'y a pas de Loi.
Zut, en voilà un qui m'est passé sous le nez, comme Carmen 63 et La Novice.
Cela dit, pour terminer sur une note d'optimisme en cette soirée glacée d'octobre (je suis parti à vélo sans gants pour le travail, ce matin, ce qui n'était pas une bonne idée) s'il est si important de rééditer tout Montand, je m'attends donc à voir surgir bientôt Hommes et loups de Giuseppe De Santis
et Un dénommé Squarcio
de Gillo Pontecorvo
…
J'ai retrouvé La Loi ! Il s'agit d'un coffret double Mastroianni édité avec La Dolce vita.
Et étant donné que pour se procurer aussi Répétition d'orchestre
sur DVD, il n'y a d'autre moyen que de l'acheter en coffret double avec… La Dolce vita,
je trouve que ça commence à faire un peu beaucoup de Dolce vita ! Mais enfin, le voilà quand même, ce Dassin.
Bonne nouvelle.
Qu'est ce qui reste ? Le curé du village, respecté mais négligé et le juge Alessandro (Teddy Bilis), honnête et falot, marié avec Lucrezia (Melina Mercouri)
qui se meurt de désir pour le jeune Francesco (Raf Mattioli), fils du douteux Brigante/Montand
qui termine sa formation d'avocat et qui est émerveillé devant la perspective d'une aventure avec une femme élégante et désirable.
La Loi, c'est aussi le jeu tendu, dégradant, en principe interdit mais en fait pratiqué par tous, qui se tient dans les tavernes. Un jeu où le patron, désigné par le sort, mais qui choisit un sous-patron a le droit de dire n'importe quoi à n'importe qui, d'exiger les pires humiliations, les pires dégradations. Et chacun ne vit que dans l'espérance d'être, lors d'une partie suivante, le patron qui se vengera de tout ce qu'il a entendu et qu'il a pratiqué.
Au sein de la chaudière brûlante, les personnages vont et viennent, souvent misérables, souvent voleurs, quelquefois prospères. Mais le ciel est bleu, le soleil brille, la mer est douce. Et le suicide de Lucrezia/Mercouri,Curieusement entrecoupé de musiques et de chansons singulières, La Loi réunit une distribution très intéressante, bien qu'Yves Montand
soit encore un peu guindé. Pierre Brasseur
en revanche est formidable. Mais le film est dominé, cela va de soi, par l'incroyable allure de Gina Lollobrigida,
véritable scandale charnel dont c'est assurément un des meilleurs rôles.
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