Véritable monument du cinéma italien, Monica Vitti bénéficiait d'un registre particulièrement étendu. Elle était aussi parfaitement à l'aise dans un sombre drame philosophique de Michelangelo Antonioni
que dans une farce de Mario Monicelli.
C'est dans un film de ce dernier, La fille au pistolet,
qu'elle a fait ses débuts en tant que comique : et elle s'avère une clown-née ! Ma préférence va sans doute à son Adélaïde dans l'hilarant Drame de la jalousie
d'Ettore Scola
(1970), où elle tient tête à Marcello Mastroianni
et Giancarlo Giannini.
il est curieux qu'une actrice aussi séduisante et charnelle se soit laissé enfermer dans le cinéma ennuyantissime de ce faiseur d'Antonioni, la pire purge du cinéma italien.
Il faut pourtant remarquer que hors ses prestations chez ce faiseur mirobolant, elle n'a pas trouvé de bien grands rôles. Je me la rappelle pourtant dans un film qui n'est pas édité en DVD mais qui le mériterait : Modesty Blaise de Joseph Losey
; une sorte de James Bond au féminin. Ou plutôt de Derek Flint.
Mais il doit y avoir encore des zozos qui regardent de l'Antonioni…. Porca misera !
… ennuyantissime de ce faiseur d'Antonioni
C'est bon de rire ! Il me semblait bien avoir vu un de ses films – Par delà les nuages – et je m'y étais copieusement emm*** !
Et je constate que je n'ai vu ni L'Avventura ni La Nuit
ni L'Eclipse.
En fait, je constate que je n'ai vu aucun film de Monica Vitti (alors que j'en ai vu deux de cette choupette moins connue de Lorella De Luca).
Buon viaggio à elle tout de même.
Si ses rôles les plus médiatisés sont les premiers tenus avec Antonioni, elle a prouvé par la suite qu'elle était une comédienne complète, aussi à l'aise dans le registre comique comme en témoignent Drame de la jalousie,
Moi la femme,
Super témoin,
Le canard à l'orange,
Histoire d'aimer
et bien d'autres.
C'est même l'une des actrices que l'on peut mettre sur le même plan que les Manfredi, Tognazzi,
Gassman
comme en témoigne la couverture de ce livre du spécialiste Jean Gili.
Si elle reste à jamais la muse de Antonioni, elle a tourné également avec Scola,
Monicelli,
Losey,
Jancso, Risi,
Cayatte,
Bunuel,
Sordi.
Ce qui n'est pas rien.
Je m'aperçois que, parmi l'abondante filmographie de Monica Vitti, outre Modesty Blaise
que j'ai évoqué dans un message précédent, j'ai vu la belle actrice dans un excellent sketch de Dragées au poivre
de Jacques Baratier (1963) où elle avait une scène de flirt très raffinée avec ce coquin de Roger Vadim.
Et puis dans Le fantôme de la liberté
de Luis Bunuel
(1974)…
Et puis naturellement dans La nuit, qui m'a totalement dégouté du cinéma d'Antonioni.
Le mec qui tournait un film ennuyeux pour évoquer l'ennui, ce qui montre clairement ses limites. Lorsqu'on veut évoquer la pesanteur de l'ennui, on réalise Un Roi sans divertissement
(François Leterrier
avec l'adaptation faite par Jean Giono
lui-même de son roman), qui est tout sauf ennuyeux pour le spectateur…
Regardez-moi la lourdeur de cette image :
!!! Ça dit tout.Et pourtant, qu'elle était belle !
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