Forum - Les meilleurs films... - Les 15 meilleurs films d'Ingmar Bergman (forum test)
AccueilLes meilleurs films...
Forum : Les meilleurs films...

Sujet : Les 15 meilleurs films d'Ingmar Bergman (forum test)


De vincentp, le 13 novembre 2021 à 22:12

Voici la suite de notre série "les 15 meilleurs films de…" initialisée avec Satyajit Ray et Raoul Walsh. Nous nous penchons aujourd'hui sur Ingmar Bergman (1918-2017) réalisateur d'une centaine de films (cinéma et télévision).

1) Jeux d'été (1951). A mon sens, il s'agit du film le plus accompli du cinéaste, qui s'inscrit dans sa veine plutôt solaire (celle des films réalisés en été au bord de la mer), représentatif de son style et de son propos. Le scénario est très élaboré, porte sur plusieurs périodes différentes et retrace l'évolution psychologique d'une jeune fille confrontée aux aléas de la vie. Sublime sur un plan formel, riche en thèmes et en idées, et surtout une mise en scène fluide qui génère des sensations, des émotions.

2) Monika (1953). On se situe dans la même veine que Jeux d'été, deux ans plus tard. Il s'agit de l'un des films qui a assis la réputation du cinéaste suédois, un habitué des ciné-clubs, d'autant que la copie restaurée est impeccable. Film revu récemment, impressionnant sur un plan visuel (sortie et entrée de Stockholm en bateau par exemple, filmée de façon magnifique). Il s'agit d'un film assez facile d'accès, et pour tout public ou presque.

3) Persona (1966). La modernité des années soixante se matérialise par ce sommet de la carrière de Bergman, considéré comme l'un des meilleurs films de la décennie. On se situe à nouveau au bord de la mer, sur l'ile de Faroe, lieu d'habitation du cinéaste. Les habitants de l'ile, respectueux de la tranquillité du cinéaste disaient aux touristes ne pas connaitre celui-ci… Un peu d'attention du spectateur est nécessaire, ses méninges étant mises à contribution.

4) Sourires d'une nuit d'été (1955). Forte réputation pour ce film plein d'esprit, marivaudage estival, avec une réflexion sur le temps qui passe, les relations homme-femme… Bavard mais dialogues impeccables, forme superbe au sein d'un été radieux, un chef d'œuvre unanimement reconnu comme tel y compris par certains détracteurs du cinéaste. Ce film a inspiré des générations de cinéastes souhaitant aborder les relations entre ami(e)s, relations intellectuelles ou charnelles.

5) Le visage (1958). Incursion du cinéaste au sein du fantastique, dans un style assez différent de celui que l'on peut lui attribuer. La mise en scène est impressionnante, le fantastique vient de la façon dont est représentée une réalité difficile à appréhender. Ce film n'est jamais cité parmi les grandes réussites de Bergman, et pourtant c'est bien le cas. Un accès plus difficile pour le spectateur ? J'ai retrouvé l'esprit de ce film, et des plans similaires dans Le treizième guerrier de John McTiernan.


6) Vers la joie (1950). Il s'agit sans doute du premier chef d'oeuvre chronologiquement parlant du cinéaste. La force du film vient de la façon dont Bergman défriche le sujet, de façon à la fois simple à comprendre et élaborée. Joie et tristesse au menu de cet opus probablement sous-estimé au sein de la filmographie du metteur en scène.

7) L'attente des femmes (1952). Un portrait de femmes confrontés à l'attente de leurs époux, des images magnifiques de l'été suédois. Un classique là aussi sans doute un peu sous-estimé.

8) Cris et chuchotements (1972). Bergman pense avoir réussi avec ce film, tout simplement le sommet de sa carrière. Les couleurs rougeâtres tranchent avec un blanc éclatant. L'utilisation des couleurs est remarquable. L'histoire est celle d'une femme en phase terminale de cancer, il faut s'accrocher, le ton est particulièrement rude…


9 ex-aequo) Dans une liste des meilleurs films de Bergman, il est impossible de ne pas citer Les fraises sauvages (1957) qui a fait découvrir le cinéaste à Cannes, Sonate d'automne (1978), Scènes de la vie conjugale (1973), Le septième sceau (1957). Ces trois derniers titres sont relativement sombres et austères, et ont contribué à assoir l'image d'un cinéaste cérébral et parfois ennuyeux.

13) Fanny et Alexandre (1982) est pour certains (ex : le regretté Claude-Jean Philippe) considéré comme le meilleur film du cinéaste, ou pour d'autres tout simplement une tranquille synthèse de fin de carrière du cinéaste.

14) l'oeuf du serpent (1977), tourné en Allemagne quand Bergman s'exile pour raisons fiscales, est pour d'autres (ex : Jean Douchet) un incontournable par son propos ambitieux et sa forme originale et accomplie.

15) J'ai un faible pour Ville portuaire (1948) ou Bergman semble déchiffrer de nouveaux territoires, et ou son propos et son style s'affirment, de façon très naturelle, sans intellectualisation. Faire simple est parfois le meilleur choix au cinéma…


Répondre

De Commissaire Juve, le 14 novembre 2021 à 04:44

J'ai toujours du mal avec les classements… et puis quinze titres, ça sera difficile.

Bref, j'aime essentiellement le Bergman "première période" (qui s'achève selon moi à L'oeil du diable dont j'aime le ton pince-sans-rire).

Dans les trois films "de chambre" A travers le miroir (1961), Les Communiants (1963) et Le Silence (1963), j'aime assez les deux premiers (mais "cafard, cafard").

Pour l'anecdote : dans Les Communiants on voit le grand-père de Greta Thunberg ! (c'est l'organiste… on le voit surtout à la fin du film)

J'ai un rapport particulier avec Persona (1966 ; début de la seconde période à mon avis) pour avoir enregistré la bande son lors d'un passage au Cinéma de minuit et l'avoir écoutée plusieurs fois en dormant (hypnopédie ! j'étudiais le suédois à l'époque)… Depuis, je ne peux pas entendre la voix de Bibi Andersson sans frissonner. Mais je ne suis pas plus emballé que ça.

Après, je n'aime pas grand-chose. Le seul à sortir du lot est Fanny et Alexandre (1982). Mais je ne l'ai pas vu depuis longtemps.

J'ai revu Le Visage (1958) il y a peu et… ouef ! Crise (1946), Il pleut sur notre amour (1946), Musique dans les ténèbres (1948), Rêves de femmes (1955) et Au seuil de la vie (1958) sont regardables, mais relativement anecdotiques.

Au passage : Inga Landgré, héroïne de Crise (1946) est toujours vivante (94 ans).

Enfin : je trouve Le Septième Sceau (1957) un peu rasoir.


Répondre

De verdun, le 14 novembre 2021 à 20:20

Top 10 provisoire, susceptible d'être modifié de fond en comble car j'ai besoin de réviser la filmographie de ce cinéaste.

1. La source

2. Les fraises sauvages

3. L'oeuf du serpent

4. sonate d'automne

5. Le lien

6. Persona

7. Fanny et Alexandre

8. Cris et chuchotements

9. L'heure du loup

10. Le septième sceau


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0034 s. - 3 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter