En 1968, le Sunday Times organise une course autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. L'homme d'affaires Donald Crowhurst décide de participer à cette course alors qu'il n'a aucune expérience de la navigation en haute mer. Il faut dire que la prime de 5000 livres attribuée au vainqueur de l'épreuve lui serait bien utile pour sauver son entreprise qui est alors au plus mal. Parti au dernier moment, sur un trimaran neuf qu'il ne connaît pas, Crowhurst doit rapidement faire face à de graves difficultés techniques. Mais là où l'histoire prend une autre tournure, c'est que le navigateur néophyte communique de fausses positions et invente de toutes pièces un itinéraire fictif. Le voyage de Crowhurst devient donc le plus gros mensonge de l'histoire maritime. Mais l'imposture se retourne contre le plaisancier du dimanche, qui sombre peu a peu dans la folie jusqu'au tragique dénouement…
Malgré ce magnifique sujet, un casting qui réunit les excellents Colin Firth et Rachel Weisz et une reconstitution convaincante de l'Angleterre des années 1960, Le jour de mon retour est une grosse déception.La faute en incombe à un traitement beaucoup trop sage. Donald Crowhurst était un personnage assez fascinant par son ambiguïté et ses zones d'ombres. Il est tout de même question de l'auteur de la plus grande mystification de l'histoire maritime. Or le film de James Marsh le présente uniquement comme une victime (du capitalisme) et surtout un gentil mari et père de famille. Tout est lisse, aseptisé, dénué de souffle et donne le sentiment d'un film de commande réalisé sans la passion que nécessitait un tel sujet. De plus, les scènes maritimes sont moins saisissantes que celles du contemporain En solitaire.
En somme, Le jour de mon retour est une version bien décevante d'une histoire hors du commun. Le destin de Donald Crowhurst avait inspiré auparavant le film Les Quarantièmes rugissants (1982) et le documentaire L'homme qui voulait défier les océans. Deux œuvres plus réussies que Le jour du retour ? A vérifier.
Paradoxalement, tu m'as donné envie de le visionner (et je l'ai trouvé pour pas cher). Je reviendrai donc dans quelques jours pour dire si j'ai bu la tasse ou pas.
Etant fan des acteurs j'avais vu le film à la télé et ai été assez déçu de ma vision – pas très clair et Colin Firth pas très convaincant quel qu'ait été le moment .
En outre, j'apprécie le clin d'oeil, Droudrou (c'est un private joke !)
Découvert hier donc.
Si le but était de montrer qu'on s'ennuie beaucoup sur un bateau qui n'avance pas, c'est particulièrement réussi.
C'est du docu-fiction "qualité BBC". La photographie est assez plate (certains films d'action pour oligophrènes offrent des images bien plus belles), mais… si l'on a cent minutes à tuer… pourquoi pas ?
PS : j'ai jeté un coup d'oeil à la fiche Wikipédia du monsieur. Apparemment, il a sombré dans une bonne grosse folie. Et cette folie n'est pas très bien rendue par le film. On voit le navigateur perdre pied lentement, mais avec flegme. On le sent beaucoup plus désabusé que fou.
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