Ce qui est amusant, c'est aussi les points de vue de jadis confrontés à ceux d'aujourd'hui. Ainsi une séquence intitulée Les sports oubliés où figurent la luge et… le biathlon, discipline jugée dorénavant la plus télégénique et qui a fait pratiquement disparaître des écrans le ski nordique, le ski de fond, moins spectaculaire mais beaucoup plus authentique. Introduit aux Jeux de Squaw valley en 1960, le biathlon ne comptait alors qu'une seule épreuve (masculine). À Grenoble, il y en avait deux (une individuelle et un relais). Désormais il y en a 11, masculine, féminine et… mixte (!), les télévisions étant friandes du spectacle où sur les séries de tirs à la cible, tout peut être remis en question.
Comme il est officiel, le film accorde un peu davantage de place à la cérémonie d'ouverture, le déploiement du drapeau par les chasseurs alpins du 6ème BCA, le serment olympique prononcé par Léo Lacroix (vice champion de descente en 1964, à Innsbrück) et naturellement l'allumage de la vasque où brûlera la flamme par Alain Calmat et la proclamation d'ouverture du général de Gaulle.Au contraire de Treize jours en France, Les neiges de Grenoble sont commentées en voix off, souvent dans un style ici trop technique, là trop grandiloquent, voire pontifiant. Il s'achève sur l'épreuve de saut à skis, sur le tremplin de Saint Nizier du Moucherotte (désormais en ruine) où les champions sont perçus comme des obus (en accéléré) ou comme des goélands (au ralenti).
Tout ça ne parvient pas à la cheville des Dieux du stade de Leni Riefenstahl (1936 – Berlin) ni de Tokyo Olympiades de Kon Ichikawa (1964 – Tokyo).
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