Il y avait pourtant quelque chose d'assez amusant et de très original pour l'époque : présenter les espions soviétiques infiltrés en Angleterre de façon point antipathique, sans pour autant tomber dans la parodie délirante des délicieuses Barbouzes de Georges Lautner.
Le charmant Harry Compton (Anthony Perkins) pétille d'amour pour la ravissante et niaise Pénélope Lightfeather (Brigitte Bardot), mannequin dans une maison de couture dirigée par Lady Barbara (Denise Provence), oiselle un peu mûre, délicieusement évaporée et femme de Sir Reginald Dumfrey (André Luguet), haut fonctionnaire de l'Amirauté. Licencié de son emploi pour des broutilles, Compton, qui est d'origine russe se fait recruter par son ami restaurateur Bagda (Grégoire Aslan), redoutable agent secret soviétique qui le charge de dérober un document ultra secret détenu par Sir Dumfrey. Ce schéma n'est pas plus sot qu'un autre et recèle d'ailleurs les possibilités de quelques pistes amusantes et inattendues. Je ne dis pas qu'elles ne figurent pas dans le film ; mais celui-ci est si mal composé, si emberlificoté, si plein de fouillis qu'on finit par ne plus suivre le fil et par regarder en bâillant des séquences qui se veulent guillerettes mais qui, à de rares exceptions près, sont pesantes et ternes. Les acteurs semblent traîner leur ennui et de si habituels merveilleux seconds rôles comme Jacques Monod font un peu pitié.Ça dure tout de même presque deux heures ; ça ne les vaut pas.
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