Bien que le sujet soit très intéressant et que le point de départ soit suffisant pour avoir envie de suivre ce film de prison (tristement oublié) bien que l'on a envie d'être tolérant devant un film qui ne manque pas d'ambitions, La mutinerie met tellement de temps à avancer, le rythme y est si lent, les longueurs multiples, certains personnages inutiles… On finit par se rendre compte que la réalisation confiée à un cinéaste de seconde zone ne convient pas à une œuvre qui avait tout pour plaire à un large public, qui a la base d'un fait divers aurait pu être d'une portée considérable. Qui aurait pu être marquant.

Dans les grands films d'évasion il y'a bien sûr Le Trou,(toujours pas vu !) La grande évasion, Midnight express.

La mutinerie passe à côté de son sujet, voire de plusieurs thèmes de l'époque, la question du racisme dans une Amérique de l'après ségrégation, marquée par Luther King. Le sort des détenus, le but des incarcérations.

Le film n'assure pas à atteindre la perfection pour décortiquer ses sujets mais n'entre pas dans une démagogie quelconque.

Des images ensoleillées voire caniculaire d'une prison de l'Arizona qui a servi (y compris les prisonniers) comme lieu de tournage au film. Un thème sonore très Rock Blues années 60. Un Gene Hackman tonitruant.

Beaucoup de choses ont vieilli, se sont perdus. Cela n' enlève rien à un petit film qu'on regarde avec une certaine nostalgie et avec un grand regret de ce qu'il aurait pu être.

Jim Brown est excellent.