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Forum : La Pampa sauvage

Sujet : Magistral


De vincentp, le 26 septembre 2020 à 21:55
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Le réalisateur argentin Hugo Fregonese réalise en 1965 Savage Pampas dans des décors extérieurs naturels de son pays natal. Robert Taylor reprend le rôle du chef brutal de Convoi de femmes (1951) avec des traits de caractère exacerbés. Ce western est une réussite magistrale, mise en évidence par le master haute définition de l'édition dvd de Sidonis. Le ton est fiévreux et âpre, il est question de la société et des relations humaines avec un accent porté sur l'ordre et le désordre, géré par des situations et des dialogues clairs, simples, percutants. Rythme rapide, images magnifiques, bande sonore élaborée, au service du récit. Vent et nuages sombres portent les personnages. Fregonese a été sous-estimé et peut être catalogué aujourd'hui parmi les grands maîtres de la réalisation. Voilà un nouveau chef d'oeuvre qui resurgit du néant, par le hasard de l'édition, pour le plaisir des cinéphiles, mais aussi pour le progrès et l'avancée de la civilisation.


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De vincentp, le 28 septembre 2020 à 21:20
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Les commentaires mitigés contenus dans les bonus du dvd me surprennent. 158 ans cumulés pour les deux contributeurs bien connus, et fort sympathiques. C'est sans doute trop. Sidonis doit rajeunir les troupes de ses bonus…

Ce qui intéresse Fregonese dans La pampa sauvage, c'est de toute évidence l'ordre et le désordre, et la société qui en découle. Les prostitués d'une part, les soldats d'autre part, mais aussi les renégats incarnent ces deux aspects. Les images soulignent cet ordre et ce désordre intimement lié.

L'officier de la troupe argentine est confronté à un journaliste politique anarchiste que tout oppose. Et pourtant une relation d'amitié et de confiance se noue immédiatement entre eux. Fregonese montre des élans qui rassemblent ou divisent les individus en fonction de leur caractère, leur situation sociale, leurs convictions ou leur sexe. Tout ceci est fait à toute vitesse, avec à mon sens une volonté assumée du metteur en scène de présenter des situations sans les creuser outre mesure, jusqu'à les survoler par moments.

Fregonese capte le caractère spontané, non programmé, non figé, des épisodes d'une vie en société, et ses interactions en perpétuel renouvellement, à l'image des nuages sombres qui traversent l'écran, poussés par le vent. Ce parti-pris formel très particulier permet à cette oeuvre d'échapper aux poncifs habituels d'un récit cinématographique, et le rend peut-être un peu difficile d'accès.


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