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Forum : Mort de Michael Lonsdale

Sujet : Capable de tout


De Impétueux, le 21 septembre 2020 à 18:38

Ami Verdun, vous m'avez devancé dans le juste hommage que vous rendez au grand Michael Lonsdale ; peu amateur de théâtre je ne peux témoigner des interprétations paraît-il extraordinaires qu'il donnait dans des pièces de Samuel Beckett ou de Marguerite Duras et vous avez cité sans doute ses plus remarquables rôles au cinéma. Tout au plus puis-je ajouter qu'il avait incarné un très intéressant Louis XVI dans un film de James Ivory, en 1995, qui n'a eu aucun succès et s'appelait Jefferson à Paris.

Mais je peux apporter un témoignage assez surprenant sur sa foi catholique ; un matin de 15 août, je me suis retrouvé tout à fait par hasard pour la célébration de l'Assomption à l'église Saint Martin des Champs, rue Saint Martin, dans le 3ème. J'ignorais alors que cette église avait été confiée à la Communauté charismatique de l'Emmanuel. Je ne suis pas particulièrement féru de ces communautés (L'Emmanuel, le Chemin neuf, etc.) et j'étais alors plutôt réservé sur les effusions mystiques, l'expression très démonstrative et très joyeuse de la Foi. Toujours est-il que je me suis retrouvé à quelques mètres de Lonsdale qui, lui, vivait véritablement très fortement sa conviction et participait presque physiquement au culte. À la fin de la messe, je n'ai pas osé aller le voir et lui dire mon admiration… C'est idiot, non ?


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De DelaNuit, le 23 septembre 2020 à 18:45

Une foi qui a sans doute aidé Michael Lonsdale à vivre malgré son grand amour pour Delphine Seyrig, aussi malheureux dans la vie que dans India song. Une foi assumée qui lui fit déclarer : "Au fond, qui est vraiment Dieu? Pour moi, Il est la somme de tout l'amour du monde."

Une spiritualité ouverte et généreuse qui lui a permis d'interpréter dans Agora d'Alejandro Amanabar le vieux philosophe et scientifique païen Théon d'Alexandrie, navré de voir les Chrétiens fanatiques détruire son monde, incendier la grande bibliothèque et massacrer sa fille. Une prise de position contre tous les fanatismes, les violences et les rapports de force, fussent-ils ceux provenant de sa propre religion.

Il semble ainsi que la foi de Michael Lonsdale s'attachait à l'amour, et non aux querelles dogmatiques de ceux qui prétendent détenir la seule vérité… On aimerait plus d'hommes de cette trempe. Cet amour, souhaitons-lui de l'avoir trouvé.


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De fretyl, le 24 septembre 2020 à 10:17

Une spiritualité et une foi, un engagement catholique, ce qui ne l'empêchait pas de jouer un Père Henry méticuleux et déviant dans Le souffle au cœur de Louis Malle.


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De Impétueux, le 24 septembre 2020 à 19:23

Certes, Frétyl, mais précisément le Père Henry s'arrête au bord du précipice : on n'est pas maître de ses envies, mais on peut réprimer ses mauvaises pulsions.


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De fretyl, le 24 septembre 2020 à 20:37

Père Henry responsable de beaucoup de choses dans le film, si l'on analyse de près…


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