Le cinéma tel qu'on a cru qu'il pouvait fonctionner dans les années 1960. Une grande cause, des moyens matériels importants, des contributeurs chevronnés dans tous les compartiments. Le résultat à la clé est malheureusement aujourd'hui souvent ridicule tel Les centurions (1966) qui accumule des lieux communs, rate le portrait d'époque et de personnages. Les acteurs comme Delon et Cardinale se comportent comme des crétins à l'écran. Pour être franc, j'ai arrêté le film à la trentième minute. Il est intéressant de comparer Les centurions avec When Eagles Dare (1968) ou Les maraudeurs attaquent (1962), deux grands films de guerre des années 1960, gérés avec un vrai souci de mise en scène et une vision d'auteur.

Je n'ai pas vu le film et au vu de votre critique j'ai bien eu raison. Il fallait vraiment être un Étasunien ignare pour rater l'adaptation des beaux et exaltants romans de Jean Lartéguy qui ont laissé tant de traces.

Dans mon souvenir, c'est exactement ça: une vision caricaturale et artificielle (car passée à la moulinette hollywoodienne) de la guerre d'Algérie en général et des romans de Jean Lartéguy malgré une pléiade de grands noms -parfois français- au générique. Et le tout desservi par une réalisation insipide d'un Mark Robson, peu inspiré durant les années 1960-1970. Difficile de croire que c'est le même homme qui a réalisé Plus dure sera la chute quelques années auparavant…

Je mets un point car c'est quand même un film qui rassemble quelques acteurs que j'apprécie. En outre, il a le mérite de proposer une adaptation des romans de Lartéguy sur la guerre d'Algérie, ce que le cinéma français s'est abstenu de faire à la même époque.

J'ai tout même revendu le dvd de ce film, ce qui ne m'arrive que rarement…