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Forum : Le Corsaire des sept mers

Sujet : Jolie surprise


De verdun, le 10 août 2020 à 22:55
Note du film : 4/6

Après avoir perdu son bateau aux cartes, Jeffrey Brook (Robert Woods), un boucanier anglais, essaye de recommencer sa vie en se faisant passer pour un prêtre. Démasqué, il est arrêté et déporté au Canada en compagnie d’une cargaison d’escrocs, pirates et prostituées. En pleine mer, il déclenche une mutinerie et se retrouve promu capitaine par ses compagnons d’infortune.

Voici une obscure petite série B (voire z) italienne que M6 a édité en 2009 dans son éphémère collection dédiée aux pirates, en compagnie de Peyrol le boucanier, Mary la rousse femme pirate et Les pirates de la côte.

Il s'agit d'un film fort peu attrayant sur le papier. En premier lieu, le réalisateur Antonio Mollica -qui signe sous le pseudo de Tony Mulligan- et les acteurs sont inconnu au bataillon . Les spécialistes du cinéma bis connaissent toutefois l'acteur principal, Robert Woods, comédien américain connu pour sa participation à de nombreux westerns italiens et à quelques films de Jesus Franco. Le film, qui date d'une époque (1970) où les films de pirates étaient déjà totalement passés de mode, est en outre peu commenté sur le net et ceux qui l'ont vu en sont peu satisfaits, comme en témoigne sa note de 4,8/10 sur Imdb, site peu tendre avec le cinéma de genre italien il est vrai.

De fait, Le corsaire des sept mers est une production bien modeste. L'interprétation, le scénario et la mise en scène ne brillent pas particulièrement.

Cependant, et à mon humble avis, aucun élément ne permet de ranger ce film dans la catégorie "nanar". La photo est belle. Les bateaux sont réussis. Robert Woods crée un personnage de pirate libertin assez savoureux, une sorte de mon oncle Benjamin des mers. Son acolyte Chris Huerta fait fortement penser à Bud Spencer mais l'humour n'est pas trop "forcé" pour autant. L'ensemble est accompagnée par une jolie musique, visiblement inspirée de la "Moldau" de Smetana, signée Angelo Francesco Lavagnino, compositeur apprécié de Sergio Leone (Colosse de Rhodes) et de Orson Welles (Othello, Falstaff).

Et surtout il y a du RYTHME, élément indispensable à ce genre de films. Alors que dans certaines productions opulentes (Pirates, Les boucaniers), on s'ennuie parfois, cette obscur produit d'exploitation réussit à divertir grâce à des péripéties peu originales mais nombreuses et bien menées. La durée du film, 1h23, est judicieuse et explique en grande partie le fait qu'on ne voit guère le temps passer. La conclusion est, par ailleurs, d'une amertume aussi surprenante que bienvenue, qui renforce mon impression favorable.

Je donne donc un 4/6 généreux à ce petit corsaire des sept mers, production très mineure mais qui ennuie moins que certaines grosses machines et ne mérite aucunement d'être considéré comme un navet. J'ai reçu en le regardant ce que j'attends le plus du visionnage d'un film: du PLAISIR.


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