C'est le second long-métrage réalisé par
John Schlesinger avec comme pour le précédent une photographie en noir et blanc de grande qualité de
Denys N. Coop.
Billy Liar (1963) est une comédie sociale inventive, drôle, à l'humour noir et corrosif, adapté d'un roman à succès de
Keith Waterhouse. En toile de fond, les transformations de la société britannique, qui abandonne progressivement l'étiquette des traditions. On peut créditer
Billy Liar d'un rythme soutenu doublé d'une fine analyse des comportements. Incontestablement, Schlesinger sait par ses plans et son rythme bâtir un récit dramatique, ou chaque séquence compte.
Tom Courtenay ambitionne de devenir le scénariste d'un comique appelé Dany Boon … L'interprétation de cet acteur est superbe, avec à ses côtés
Julie Christie dont c'est les quasi-débuts à l'écran. Ce film est un classique évident du cinéma britannique des années 1960, et pourtant au final on a l'étrange impression qu'il manque un petit ingrédient, qui transformerait ce classique en une oeuvre encore plus mémorable. Il semble manquer un petit quelque chose à Schlesinger, de fond ou de forme, pour s'imposer dans la mémoire collective aux côtés de
Powell et
Pressburger par exemple.