Si nos Rois ont cherché à rassembler dans ce château de merveilles tout ce qui pouvait être plus beau, plus extraordinaire, plus exceptionnel, c'est moins pour leur propre agrément que pour donner de la France une image lumineuse et parfaite ; si tout, à Versailles, resplendit de beauté, sculptures, horloges, marbres, parures dorées, brocards, plafonds éclatants, tapisseries, médaillons et aussi broderies de jardins, bosquets enchantés, parures d'eau, toutes ces splendeurs se mettant mutuellement en valeur, c'est avant tout pour placer au plus haut la puissance et la gloire de notre pays.
La caméra de Gérard Corbiau s'attarde ici, s'insinue là, monte des escaliers, découvre des lieux intimes, des lieux secrets tout en contant l'histoire mouvementée du château. Sait-on assez que la barbarie révolutionnaire voulait le démolir et laisser à sa place des terres à labourer ? Que l'admirable mobilier fut dispersé à l'encan ? Et voilà pourquoi depuis deux cents ans les conservateurs s'attachent pieusement, grâce au mécénat, à acheter, au fil des successions et des ventes aux enchères, ici un portrait, là une paire de fauteuils ou de flambeaux ou obtiennent que des fortunes privées qui s'emploient utilement restaurent un petit salon ou une pièce discrète ?Gérard Corbiau le dit dans le supplément du DVD : il y a ici tant et tant à montrer, tant et tant à admirer que la difficulté essentielle réside dans la nécessité de choisir, donc d'éliminer. Je crois connaître assez bien Versailles y compris des endroits qui ne sont pas habituellement ouverts au public ; disons alors que le cinéaste est parvenu à en donner le florilège…
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