Je ne vois que peu de défauts à cet excellent film.
Le scénario, intelligent et profond, possède des résonances presque shakespeariennes: un patriarche (Van Heflin), qui ne jure que par la loi du plus fort, rencontre des problèmes avec ses deux fils. Le premier (James Darren) est trop faible à son goût. Mais le deuxième (Tab Hunter), plus conforme à ses valeurs, n'hésite pas à tuer ceux qui se mettent en travers de son chemin…
Van Heflin est superbe dans le rôle de ce propriétaire terrien en proie à un dilemme des plus cruels.
La mise en scène est nerveuse et évite le côté pataud que peuvent avoir les western psychologiques. Phil Karlson fait preuve d'un sens de l'action et de l'espace: les grands espaces sont superbement mis en valeur grâce au cinémascope.Le regard sur la violence est très lucide. Alors que certains westerns on s'apparentent à un ball-trap, ici chaque homicide a de lourdes conséquences. La tonalité désenchantée du film et de sa conclusion reste durablement en mémoire, comme la musique de George Duning.
Un beau western tragique qui mérite d'être plus connu et auquel il manque juste un petit quelque chose pour figurer aux côtés des classiques du genre.
Page générée en 0.0015 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter