Dix ans après La corde, Richard Fleischer
réalise Le génie du mal
tiré du même fait divers, l'affaire Leopold et Loeb, qui avait défrayé la chronique dans l'Amérique des années 20.
Mais Fleischer et ses scénaristes abordent l'histoire sous un angle différent: la première partie est centrée sur la psychologie des deux protagonistes. Leurs méfaits sont évoqués mais le meurtre du jeune garçon reste hors du champ de la caméra. La deuxième partie aborde leur procès où ils seront défendus par un avocat brillamment interprété par Orson Welles.
Rien à voir du point de vue de la forme et de la narration avec le huis-clos de Hitchcock,
même si un clin d'oeil est fait à ce dernier: un plan où l'on voit sur une paire de lunettes, la pièce à conviction décisive, le reflet de deux personnages en train de discuter, plan déjà vu dans L'inconnu du Nord-Express.
Richard Fleischer monte son grand talent pour les études criminelles. Le génie du mal
est tout de même un peu en deça de ce que seront L'étrangleur de Boston
et L'étrangleur de Rillington Place,
qui seront plus puissants, plus émouvants voire plus surprenants. Le génie du mal
me semble un peu trop bavard même si le plaidoyer final "badinterien" de Orson Welles
est un moment d'anthologie.
Un film à voir pour qui aime le cinéma hollywoodien de grande qualité.
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