Jean Douchet, figure incontournable de la cinéphilie, monument du cinéma d’auteur, vient de nous quitter à l’âge de 90 ans. Je ne compte plus les séances ciné-clubs passées en sa compagnie dans différents cinémas de la capitale, au cours des vingt-cinq dernières années. Dernière en date, The Assassin en mai dernier près du Panthéon. Mais aussi Fuller, Ford, Michael Mann, etc… Evidemment, il connaissait le cinéma, et savait en parler… Sa principale qualité : l’animation de débats publics, la capacité à produire des remarques intéressantes à partir de questions parfois décalées de spectateurs. Et toujours, avec gentillesse et bienveillance.
Il savait mettre en valeur mieux que personne (ou presque) les qualités d’une œuvre. Je partageais certains de ses goûts cinéphiliques (Kurosawa, Verhoeven, Hsien, Coppola par exemple) et pas du tout d’autres (les fameux "vilains" Godard, von Trier ou Fassbinder). Douchet a influencé de près ou de loin des spectateurs, réalisateurs ou des critiques, connus ou inconnus. Un sacré bilan sur près de soixante-dix ans. On ne l'oubliera pas.
Douchet, c'est bien ce ridicule commentateur qui, dans le DVD de La règle du jeuqui présentait Renoir
comme une sorte de vigilante sentinelle antinazie ?
Il fallait le faire, puisque le cinéaste se préparait à aller tourner une Tosca dans l'Italie mussolinienne et surtout à ficher le camp aux États-Unis en admirant la belle tenue de la Wehrmacht.
Ça ne retire pas un iota au talent du réalisateur, mais ça relativise beaucoup le jugement d'un mort qu'on ne regrettera pas !!!
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