Belle période pour Paul Schrader qui réalise fin des années 1970, deux chefs d'oeuvre : Hardcore
et Blue Collar.
Le contexte social, celui d'une classe ouvrière pauvre et souffreteuse, est évoqué à la perfection dans Blue Collar,
qui repose sur un mix de conduite de récit assez classique combiné avec de nombreux éléments non conventionnels. Une remarquable étude psychologique de groupe et individuelle, conduite avec finesse et un sens de l'observation et de l'analyse assez exceptionnelle. Bon, je termine une mission de cinq mois dans une usine ultra-moderne, et ai retrouvé dans cette oeuvre du vécu personnel… Le chaos de la société humaine, l'indécision, les choix à opérer, sont également évoqués de façon magistrale, dans ce film de Schrader. Il y a précisément un style Schrader, près du bitume et des non événements du quotidien, assez sec, qui peut laisser indifférent ou au contraire impressionner (ce qui est mon cas), notamment grâce à des qualités formelles élevées (direction d'acteur, dialogues, plans, photographie, lumières, aspects musicaux, montage).
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