J'ai toujours vu le film de Ferrara comme une semi parodie, drôle à force d'excès en tout genre, de manque de mesure. Voir Keitel se tripoter devant les deux filles en voiture, se droguer "live", tituber en "nu frontal", c'est de la pure exhibition, rappelant le rasage de tête de Demi Moore dans "G.I. Jane". Le scénario de "Bad lieutenant" ne tient effectivement pas la route une seconde et c'est à voir comme un one man show de l'acteur, lâché en roue libre. Ferrara est un réalisateur surestimé, qui aujourd'hui a retrouvé sa juste place. "King of New York" demeure un heureux accident.
Pas d'accord sur le jugement: Je suis sans opinion sur le réalisateur mais le film est un mon sens un classique: La performance de Keitel est incroyable! L'argument sur le manque de rythme m'a choqué car on "flotte" dans cette ambiance new Yorkaise, spectateur de la décadence jouée a merveille. Le réalisme n'est pas le but et le passage saccadé entre les différentes scènes de vie marque l'ambivalence et la duplicité du personnage.
Certaines scènes sont a mon sens mythiques, et je place ce film sans aucun doute parmis mes favoris…
L'orientation d'Abel Ferrara est sans doute de tout salir, de ne pas laisser la plus petite marge d'espoir. D'ailleurs, plus le film avance, plus ces marges se restreignent, de la même façon que les espoirs de gain sur les paris sportifs s'estompent : on voit bien qu'il n'y aura pas de miracle et que le gouffre financier va se creuser jusqu'à ce que la mafia en ait marre du flic corrompu et l'abatte.
L'abatte après une scène particulièrement ridicule où le Lieutenant, dans une église où il est venu voir une sorte d'exercice pratique du pardon, pratiqué par la religieuse envers ses agresseurs, se mette à beugler en espérant que le Christ va lui tendre la main. La façon dont il gracie et se libère des deux violeurs se voudrait une sorte de catharsis mais à force de faire dans l'outrance et l'emphatique Abel Ferrara bascule dans le grandiloquent et le grotesque.Harvey Keitel montre ses muscles, prouve qu'il a une grande familiarité avec toutes les façons possibles de s'esquinter le bulbe (car il paraît que toutes les scènes de drogue ont été non simulées, comme on dit) et disparaît en laissant au spectateur une impression d'ennui avec un zeste de dégoût. Ou d'égout, ce qui est à peu près la même chose.
Ça m'a l'air glauque, répugnant jusqu'à la fiche.
J'ai toujours eu un doute concernant les intentions de Ferrara.
Un espèce de fascination pour la pourriture, la décadence.
Je ne crois pas en sa sincérité.
Comme certains ont pu en avoir envers Noe. Quand on connaît son parcours de toxicomane on peut se poser des questions.
Avez vous vu La chasse de Friedkin qui lui aussi montre la crasse des bas fonds de New-York ?
Récemment Trainspotting m'a mis une paire de gifles.
Je doute que vos engagements chrétiens puissent vous permettre une accessibilité à des œuvres immorales comme celle de se genre.
Personnellement Bad Lieutenant… Je demande à voir…
Je crains, mon cher Frétyl que vous n'ayez pas la moindre idée cohérente sur ce qu'est le christianisme. C'est précisément parce que je suis catholique que de voir les pires horreurs du monde m'est permis. Mais une conversation là-dessus nous entrainerait bien trop loin du cinéma !
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