…semble avoir gagné à la sympathique comédienne, y compris sur ce site – voir les messages sur le forum Malicia – , un solide cercle de fans, tous plus intéressés les uns que les autres, bien entendu, à ses performances d'une haute valeur artistique… Eh bien, réjouissez-vous, oncle Arca a obtenu des bienveillantes autorités de dvdtoile.com que l'on introduise la fiche de Sessomatto ! Un Risi qui est une sorte de sequel de Vedo nudo.
Outre Mme Antonelli et sa garde-robe à tendance minimaliste, on a le plaisir d'y retrouver Giancarlo Giannini dans un numéro transformiste où il se montre un digne émule des Monstres. A noter aussi, l'apparition inoubliable de Alberto Lionello dans le rôle tragicomique d'un travesti vieillissant… Ce sketch-là, tout au moins, est du grand Dino Risi, sur le fil de fer entre dérision et compassion.
Arca1943
Indispensable dans une DVDthèque digne de ce nom.
Laura Antonelli exhale en effet un charme capiteux auquel je ne peux rester indifférent. J'aimerais beaucoup la réédition de ce Sexe fou.
Wow : 8 000 visites sur la fiche de ce Risi !! Vite, rééditons Sessomatto ! Cette joyeuse farce de cul n'est certes pas son meilleur film – en gros c'est une collection d'anecdotes salaces où Giancarlo Giannini interprète les 9 personnages masculins et Laura Antonelli, les 9 personnages féminins – mais c'est tordant, mordant, enlevé et on ne s'y ennuie pas une seconde.
Une bonne idée serait de le rééditer en coffret "double" avec Vedo nudo, qui est tout à fait le même genre de film, mais avec Manfredi plutôt que Giannini.
c'est un film rigolo qui se regarde tranquillement, laura antonelli est plus que radieuse. j'aimerais énormément avoir ce film en dvd.
Sans vouloir insister lourdement ni rien, je crois que la nouvelle collection Comédie italienne de nos amis chez Seven7 gagnerait à éditer un film comme Sessomatto, même si c'est loin d'être un chef-d'oeuvre. Je dis ceci, toutes proportions étant gardées, pour des raisons commerciales : avant de sortir par exemple Une Vie difficile, vertigineux sommet du même Risi en glorieux noir et blanc, même si ça doit évidemment être le but ultime de l'opération, il vaut sans doute mieux y aller au départ avec des titres plus accrocheurs, en plus forte demande, histoire de créer chez l'acheteur de bonnes habitudes : plus de 10 000 visiteurs sur cette fiche dvdtoile, ce n'est pas rien. (Et cette fois, à côté de la VF, n'oubliez pas d'ajouter la version avec sous-titres, s'il y en a une : comme ça, les puristes se tiendront tranquilles et ne nuiront pas à la mise en marché…)
Merci tardivement pour votre vote, SAS Malko !
Je l'ai visionné hier (avec sous-titres en "petit-nègre" car traduits grossièrement de l'espagnol par Systran, pardonnez cette expression mais c'est parlant !)…
Très émouvant effectivement le sketch avec le travesti teint en blond, mais il s'agit essentiellement d'un film joyeux et délirant que je conseille vraiment à tout ceux qui ne connaissent pas bien l'univers de Risi.
En fait c'est tout à fait dans la lignée érotico-satirique de "Moi la femme". Laura Antonelli (que j'ai découvert dans le non moins délirant "Ma femme est un violon" – chef d'oeuvre assez peu connu en France) est belle à se damner, surtout dans le sketch "La vendetta" (en tenue de veuve !) et "L'hôte" (où elle arbore une robe verte à bretelles à tomber littéralement à la renverse).
Allez, va ! Je rejoins la cohorte et donne mon vote ; je trouve que les parutions italiennes, en expansion il y a 18 mois, se raréfient…
Ça y est, il est fini, le long congé que j'avais pris du cinéma pour cause de saturation aiguë. J'ai donc remis Sessomatto, que j'avais interrompu il y a quelques mois, dans la machine !
Comme le dit et l'explique très bien Vittorio Caprara dans son bel album (traduit en français) Dino Risi, maître de la comédie italienne, toute comédie à l'italienne est un épisode d'un vaste serial, une variante d'une recette d'art populaire appliquant quelques règles de fer immuables, notamment du côté de la construction de personnages, comme la commedia dell'arte (expression qui, en passant, signifie "comédie du métier" et non "comédie de l'art"). Et c'est le cas même parmi les plus grandes (Le Fanfaron) ou les plus sombres (Bourgeois tout petit, petit) – et ce, quels que soient les efforts surhumains déployés par certains critiques et cinéphiles férus de théories filmiques pour les faire passer pour du "film d'auteur". Car comme le disait à peu près – et fort justement, pour une fois – le penseur Theodor Adorno, aussitôt qu'une nouvelle théorie de l'art surgit, au même moment l'art se débrouille pour mettre en échec cette théorie et en montrer les limites. Or mon genre favori émerge définitivement, les derniers morceaux tombent en place avec Le Pigeon, qui "ouvre les vannes" à la fin des années cinquante, juste comme s'élaborait la "théorie des auteurs" chère aux Cahiers du cinéma, hi hi.
«Il y a les films d'auteur et les films d'équipe, et moi je fais des films d'équipe», confiait Dino Risi à Jean Gili. Même Fruttero et Lucentini, hommes de droite à qui le terme même de "collectif" écorchait les lèvres, n'ont eu d'autre choix que de parler (dans leur magnifique hommage à Furio Scarpelli de La Prédominance du crétin) de «génie collectif».
Sessomatto n'est vraiment pas un grand cru. Mais ce que j'aime dans cette farce de cul, c'est qu'elle est irrécupérable par ceux qui veulent à toute force, puisque ses films sont si bons, faire entrer Risi à coups de mailloche dans une boîte qui ne lui convient pas. Comme Risi l'explique dans la même interview avec Gili, après le cuisant échec commercial de Mordi e fuggi, il devait réparation à son public. Sexe fou est donc un film à sketch illustrant diverses déviations ou obsessions sexuelles de l'homme (Giancarlo Giannini) et de la femme (Laura Antonelli).
Ça ne vole pas haut ? En effet ! C'est le rendez-vous du grivois, du salace, du double-sens pesant. Mais pour une fois, voici un film à sketches où tout est de qualité égale: si vous aimez un sketch, vous aimerez probablement les autres ; sinon, passez votre chemin. Le film nous balade à travers l'Italie: le premier sketch met en scène une milliardaire et son domestique, le second un couple de sous-prolétaires vivant au milieu d'un terrain vague et qu'on soupçonne d'être sado-maso. Il y a un sketch sicilien (dans l'arrière-pays mafieux) et un sketch napolitain.
Surtout très jeune – comme à l'époque de ce film – le jeu comique de Giancarlo Giannini, me semble un peu plus "mécanique", un peu plus "pantin" que celui de ses aînés Gassman-Manfredi-Sordi-Tognazzi. Sa virtuosité transformiste et son sens du timing emportent toutefois l'adhésion et il m'a fait rire aux éclats. Sa partenaire Laura Antonelli n'est pas seulement très accorte mais aussi très drôle. Elle campe des personnages fort contrastés avec beaucoup d'aplomb. Quelle dégringolade sociale, de la milliardaire oisive du premier sketch à la sous-prolétaire bigleuse et enceinte du second !
Si Giannini et Antonelli se taillent la part du lion, ne laissant que la portion congrue à une galerie de faire-valoir, Alberto Lionello a cependant l'occasion de camper un magnifique et très risien personnage de travesti vieillissant dans le plus beau sketch du film, Un Amour difficile.
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