Finalement, c'est parce que la grosse galette leur passe sous le nez qu'ils vont se réunir, grâce à es acrobaties improbables mais bienvenues et qu'une sorte de fatalité inéluctable va les pousser, eux qui ne se ressemblent en rien à vivre l'aventure.
Jusque là, tout va bien et on a même assisté à quelques uns des sketches délicieux dont l'équipe iconoclaste et grandiose avait gratifié le spectateur : les rapports calamiteux de Didier avec son épouvantable future belle famille, la virée de Didier et Bernard dans une sorte de rave-party d'un squat crasseux, l'énumération des effets des comprimés extatiques qu'ils pourront consommer, les effets stupéfiants (hihi) desdits comprimés, l'arrivée des deux clampins au dîner où Pascal reçoit son patron qui veut le gruger du capital dont il le croit détenteur, tout cela est parfait. Il y a plein de répliques-culte, de moments de grandiose folie qui ont fait le succès mérité des Inconnus. Mais une fois cet acmé atteint, il reste à tourner une bonne moitié du film ; et c'est là que ça se gâte, comme toujours, lorsqu'une idée amusante de départ demeure un peu coite et que les auteurs sont bien obligés de tirer à la ligne pour obtenir le format règlementaire ; on a peine, alors, pour l'équipe qui est à la barre et qui tente à grand mal de boucler son pensum. Commence alors un second film avec la dérive des trois bonshommes qui s'est enrichie d'un petit garçon, Michaël (Antoine du Merle), que Didier a jadis semé, sans s'en rendre compte, dans une de ses anciennes copines, Christine (Marine Jolivet) et qui se trouve fortuitement abandonné sur le palier…De temps en temps, dans cette partie-là, un sursaut : ainsi le gag très drôle des Trois frères absolument désargentés dans un bistro de cambrousse où ils font croire aux patrons (Bruno Lochet et Yolande Moreau) et aux habitués semi débiles du bistro qu'ils viennent de gagner une belle somme à un jeu télévisé et en profitent pour s'enfuir sans payer leur écot… mais enfin, ça se traîne, ça patauge, ça se meurt et on est content que ça se termine… Non décidément le monde de la scène, ses gags brillants et ses sketches ultra-rapides ne suffisent pas à l'écran…
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