Et malgré toutes ces bonnes raisons, c'est très très mauvais. De la bouillie pour les chats, un film sans maîtrise et sans qualité, à la fois agité et ennuyeux, où les péripéties se succèdent sans liant, sans souplesse, sans cohérence, où les acteurs, réellement de qualité, s'agitent en dévidant des dialogues confus, terriblement laborieux.
La truite, c'est Frédérique (Isabelle Huppert,La trame du roman est intelligente, fluide et glaçante. Le film est un capharnaüm où surgissent sans absolue nécessité des flashbacks explicatifs lourds comme des maisons. Les séquences s'enchaînent pesamment. C'est artificiel, prétentieux, fatigant, jamais pervers, comme il aurait fallu que cela soit, souvent ridicule (la scène où Frédérique jette à la rivière des truites naturalisées en vengeance contre Verjon (Jean-Paul Roussillon), ami de son père et vieux libidineux), toujours artificiel.
On assiste, peiné, à un naufrage. Ce qui, traitant, même métaphoriquement, d'un poisson, est absurde. On ne vous le fait pas dire.
J'ai vu hier l'adaptation de "Drôle de jeu" par Pierre Kast et Jean-Daniel Polet, que vous citez. Elle est téléchargeable sur le site de l'INA. Le film aux dialogues assez riches développe assez bien les différents motifs d'engagement dans la résistance de jeunes et moins jeunes français.
Il me semble avoir lu que, fait rarissime pour l'époque, le film était passé simultanément sur les grands écrans de cinéma et à la télévision.
Cordialement,
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