L'hermine fonctionne bien car l'ensemble est rythmé, vif et fait avec beaucoup de subtilité. Les deux acteurs sont impeccables, notamment Luchini,
d'une sobriété très appréciable. L'homme dur devient sensible de façon étonnamment vraisemblable.
Luchini joue un juge, vraie peau de vache blessée par la vie, qui va révéler son humanité au contact d'une jurée inattendue, son ancien amour Ditte (l'impeccable Sidse Babett Knudsen).
On pense que le film va se focaliser sur le procès, assez sordide d'ailleurs, qui fait se rencontrer à nouveau ces deux êtres, or c'est leur idylle renaissante qui sera la raison d'être du film.
Le film est constamment divertissant et renouvelle agréablement le classique film de procès, en choisissant de ne pas s'attarder sur l'affaire elle-même.
Eh bien, finalement, Christian Vincent n'avait pas perdu ses qualités de subtilité et de pénétration et L'hermine
est un film d'une réelle intelligence, extrêmement bien composé et équilibré et dont les deux acteurs principaux, Fabrice Luchini,
donc, et la révélation Sidse Babett Knudsen
irradient de leur talent une histoire bien fragile et bien charmante…
La lassitude du quotidien. Une petite Mélissa de sept mois dont la tête et le corps ont été défoncés. Par le père, Martial Béclin (Victor Pontecorvo) ou par la mère Jessica Marton (Miss Ming) aux pauvres visages las de chômeurs héréditaires ? Peuple de la misère, familles triplement, quadruplement recomposées, structures d'accueil, espérances nulles. On croit un temps que le film va aller s'égarer sur ces rivages accablants. Et lorsqu'on regarde les visages épuisés, abîmés, disgraciés de tous ceux qui défilent à la barre, on a bien peur d'avoir eu raison. Et finalement, on les quitte parce que ce n'est pas le sujet… Parce que le fardeau de toute l'affreuse misère du monde c'est encore autre chose et que refaire un film là-dessus ne rimerait sans doute pas à grand chose, tant on n'y peut rien.
On sait que le Président (Luchini)Justesse des dialogues, véracité des situations, qualité de la distribution. Que va-t-il se passer après que Michel Racine (Fabrice Luchini) et Ditte Lorensen-Côtteret (Sidse Babett Knudsen)
se seront retrouvés ? On n'en sait rien et rien ne prouve que le Président dépressif, amer, misanthrope et l'anesthésiste rieuse, joueuse, lumineuse vont vivre une belle histoire. Mais on aimerait bien qu'au dessus de la poussière sale du monde, ils soient très heureux.
découverte de ce dimanche soir en termes d'avis je rejoins la conclusion de notre ami Impétueux ! c'est très sympa et très bien interprété !…
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