Un univers cinématographique hors-norme, Paradjanov se désintéressant des aspects dramaturgiques pour présenter une succession d'images, de sons et de dialogues (en voix-off) particulièrement étranges, sorte de rêve éveillé. Il est question de rites et de cultures des peuples du Caucase. La créativité du cinéaste, la beauté de la musique, les qualités esthétiques de l'ensemble, emportent notre adhésion. Achik Kerib (1988) est dédié à Tarkovski, décédé en 1986, dont l'influence se fait sentir. Mais influence aussi et surtout de Pasolini (Théorème…). Paradjanov fut persécuté par le pouvoir soviétique, étant bien évidemment dans une ligne totalement personnelle et non conformiste.