Les trois frères ayant fait leur temps, Didier Bourdon
et Bernard Campan
remettent le couvert avec un certain génie. Comment s'arrêter de fumer et quelles peuvent en être les conséquences ? Et bien que n'étant pas concernée par ce problème, je dois dire que je me suis régalée. Les deux acolytes nous pondent là une comédie très enlevée, parfois hilarante et sonnant fort juste à bien des égards ! Le Pari
est tout simplement, à mon goût très personnel, l'une des meilleures comédies françaises. Faire rire à partir d'un thème banal, sans user de ces artifices tape-à-l’œil banalisés plus tard par des films à gros budget et sans âme comme les Taxi,
semble relever d'un savoir-faire aujourd'hui disparu. Campan
et Bourdon
ont d'ailleurs fini par tomber eux-mêmes dans ce travers en enchaînant avec le spectaculaire mais très médiocre l'extra-terrestre.
Heureusement, ils nous laissent deux bijoux de saine rigolade avec les Trois frères
et Le Pari.
Malgré quelques petits défauts propres aux comédies populaires, on reconnaîtra aux acteurs une force comique irrésistible, y compris les plus petits rôles car même les personnages secondaires sont particulièrement gratinés (mamie hypocondriaque, gérant de drugstore, policier bourru…)
J'estime cette comédie comme étant l'égale du Dîner de cons ou Les bronzés font du ski.
Des Inconnus encore et toujours exceptionnels, un scénario très bien travaillé, dans le moindre sens du détail. Il faut dire que nos deux lascars s'avèrent irréprochables dans la construction et le développement de leurs scénarios. Une pléiade de comédiens sympathiques (je pense notamment au duo Chevalier et Laspalès
et à l'apparition certes furtive, mais plaisante tout de même de François Berléand).
Les répliques, ce qui fait la force des films et des sketches signés Les inconnus sont innombrables et absolument jubilatoires ! L'image du fumeur qui essaie désespérément d'arrêter la clope est respectée, exploitée à fond la caisse, avec ses éternels hauts et bas, ses crises de nerfs et tout le tralala ! Je suppose que les fumeurs invétérés doivent davantage apprécier ce film, vivant au plus près le calvaire enduré par nos deux esclaves de la cigarette, qui, et ce comme dans leur premier et génial long métrage, connaissent une descente aux enfers des plus tragi-comiques ! Ce film est une œuvre vraiment très réjouissante ! Avec, par instants, des émotions vraies ce qui ne gâche en rien la force comique mais qui nous confortent dans la réalité des choses : le tabac est un enfer pour certains, addicts de ce fléau. Sans parler (et ils en parlent pourtant avec talent !) du drame que vivent leurs compagnes dont la douce et enfumée Isabel Otéro
devenue depuis, Diane, femme flic
à la télé ….
Jouissif !
Vous avez raison de rappeler le film à nos mémoires, Nadine Mouk : ses auteurs avaient alors bien du talent…
Je reste un grand fumeur, doublé d'un grand buveur ! Eh ben dans ce Pari en voyant les peripeties et la douleur ressenti par les deux protagonistes m'a toujours découragé d’arrêter le tabac ! Ce n'est pas un mauvais film loin de là, mais l'on ne retrouve pas le piquant des Trois frères
à vrai dire Legitimus
manque un peu. Ça n'est pas toujours très subtil, quelques fois excessif, mais Le pari
contient de vrais bons moments… Le meilleur passage étant l'embrigadement de Campan
et Bourdon
dans la secte anti tabac ainsi que la rencontre avec un Régis Laspalès
bien taré. Ce sera l'un des meilleurs films des inconnus, le film suivant L'extraterrestre
sera nettement plus honteux !
On ne peut pas toujours en dire autant avec les films des années antérieures, avec les grasseyements de Jean Richard, les bafouillements de Darry Cowl,
les bêlements de Bourvil,
les roulements d'yeux de Paul Préboist,
les caleçonnades des Charlots et la plupart des éructations de Louis de Funès
…
Page générée en 0.0054 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter