Waterloo bridge (1940), gros succès public en son temps, bénéficie également d'une certaine réputation dans le milieu cinéphilique français contemporain (voir les avis très favorables émis par J Lourcelles et P Brion, dans leurs ouvrages respectifs). Mon avis est différent. Ce film réalisé par Mervyn LeRoy est irréprochable sur un plan technique. Mais le scénario est trop académique, et surtout LeRoy n'arrive pas à en faire une oeuvre passionnante et passionnée : le mélodrame n'est pas son truc.

C'est le domaine de prédilection de John Stahl et de Douglas Sirk… Je ne mets pas contrairement à P Brion, Frank Borzage, très bon cinéaste, parmi les maîtres du genre. A chacun de se forger sa propre opinion à propos d'un genre qui a heureusement produit des oeuvres accessibles à différentes sensibilités. L'intérêt de La valse dans l'ombre me parait être la présence de Vivien Leigh, dont le talent saute aux yeux du spectateur. Il n'y aura sans doute pas de débat à ce sujet.