Je ne crois pas qu'il y ait un cinéaste français de quelque importance (je veux dire par là qui a été remarqué par la critique et qui a eu un succès public au moins d'estime) aussi maltraité que ça par le DVD ! Alexandre Astruc, inventeur du concept de caméra stylo, qui a abandonné le cinéma il y a déjà pas mal d'années, a eu ensuite une certaine renommée littéraire a tourné au moins deux films bien intéressants : Le rideau cramoisi (qui est une des nouvelles des Diaboliques de Barbey d'Aurevilly et Une vie, excellente adaptation du roman de Guy de Maupassant.

Stupéfiante absence… Peut-être cette édition de L'Éducation sentimentale (d'après Gustave Flaubert) va-t-elle ouvrir la voie…

Vous avez raison de réclamer la sortie des oeuvres de ce cinéaste historiquement important, l'un des doyens du cinéma français je pense. Mais il serait tout aussi importun de rééditer les oeuvres d'un Jacques Doniol-Valcroze ou d'un Pierre Kast.

Pour votre gouverne, on trouve quelques oeuvres d'Astruc en DVD : le documentaire Sartre par lui-même, très intéressant quelle que soit l'estime que l'on porte au célèbre philosophe, le feuilleton Arsène Lupin joue et perd, que j'ai prévu de bientôt visionner. Et surtout LCJ a édité La proie pour l'ombre, film bien réalisé et bien interprété par une Annie Girardot au sommet de sa grâce mais qui m'a déçu de par son caractère creux et languissant. Vous seriez peut-être en mesure d'apprécier ce dernier film, ami Impétueux…

« Je ne crois pas qu'il y ait un cinéaste français de quelque importance (je veux dire par là qui a été remarqué par la critique et qui a eu un succès public au moins d'estime) aussi maltraité que ça par le DVD ! »

Astruc et Colpi. Dans le second cas, la chose est en partie réparée avec la sortie prochaine de Une aussi longue absence. Mais dans cas du premier, il nous faut absolument La longue marche !

Vous avez tous les deux raison… Doniol-Valcroze, Colpi et sans doute plusieurs autres (Louis Daquin, par exemple). Nous reprenons là d'éternelles récriminations sur l'absence de toute politique d'édition. Je ne dis pas qu'il faudrait obliger une société à faire paraître des films (d'autant que les questions de droits sont souvent très complexes : exemple de La belle équipe !), mais le CNC pourrait inciter par des aides, par exemple…

Enfin ! Réjouissons-nous de ce qui existe et de ce qui va paraître !