Comédie dramatique réalisée en 1960 par Mario Monicelli au coeur de la période la plus féconde du cinéma italien. Piero Gherardi, directeur artistique (décors et costumes) de La dolce vita, tourné quelques mois plus tôt à Rome, est également contributeur, dans la même fonction, sur ce présent Larmes de joie. Les décors extérieurs, très variés, parfaitement intégrés au récit, sont un point fort de cette œuvre. La photographie en noir et blanc, essentiellement nocturne, de Leonida Barboni en est un autre.

Le tandem Age et Scarpelli s’avère parfaitement complémentaire de Suso Cecchi d'Amico. Des images de la ville populaire évoquent certaines scènes finales de Rocco et ses frères. Les scénaristes jouent bien sûr sur les contrastes sociaux, d'apparence, de la cité et de ses habitants pour produire un récit divertissant et amusant, doublé d’une portée sociale, politique, existentielle. Via la mise en scène de Monicelli le récit coule de façon limpide, les personnages sont crédibles et parfaitement filmés dans leurs déplacements.