On a peine à imaginer ce que fut le succès invraisemblable et torrentueux de ces deux films, Prélude à la gloire et L'appel du Destin au tout début des années Cinquante : il est vrai qu'on avait la larme et l'émotion plus faciles qu'aujourd'hui et qu'on avait du respect pour la musique symphonique (je veux dire par là que les auteurs de chansonnettes ne prétendaient pas jouer dans la même catégorie que la musique classique et admettaient bien volontiers leur infériorité artistique).

Et puis les enfants prodiges ont de tout temps exercé sur la foule béate leur pouvoir d'attraction : quelques années après Roberto Benzi c'est la jeune poétesse Minou Drouet qui déchaîna les passions…

Toujours est-il que je me régale d'avance à l'édition des deux films de Georges Lacombe que je n'ai pas vu depuis ma 5ème ou ma 6ème année, ce qui nous place en des temps antédiluviens…