News lundi 17 mars Ciné Mort d'Émilie Dequenne (1981 – 2015) Flamboyante, radieuse, riante, délicieuse, craquante… C'est ainsi que j'ai découvert vraiment Émilie Dequenne, en 2014 lorsque, alors nommée Jennifer (le détail n'est pas sans importance), elle accueille Clément (Loïc Corbery), professeur de philosophie parisien d'une certaine notoriété, dans son salon de coiffure. La scène se passe à Arras qui est, comme nul n'ignore, chef-lieu du Pas-de-Calais et où, comme lui dit une collègue de Clément On ne vit pas, on meurt. Cette histoire cruelle d'amour impossible est certainement un de deux ou trois meilleurs films du très excellent Lucas Belvaux. Changement de genre : un animal fauve, hostile, agressif, sale, courageux, buté ; un animal en rage qui fraye son passage au milieu des herbes moches, sous le ciel gris d'un camping pourri de Wallonie. En même temps une gamine en panique, naïve, confiante, désespérée, déterminée qui ne demande qu'un peu de confiance. C'est le premier film tourné par Émilie Dequenne pour les frères Dardenne en 1999 (Palme d'or à Cannes pour le film, récompense de Meilleure actrice pour Émilie). Même si on peut oublier la grande machine à prétention historique du Pacte des loups de Christophe Gans en 2001, et ne trouver de charme que sa présence dans Une femme de ménage du médiocre Claude Berri en 2002 avec Jean-Pierre Bacri en 2002 que, malgré sa présence et son talent, Chez Nous (2017), sorte de pamphlet très simpliste contre Marine Le Pen ne rejoigne pas les meilleures réalisations de Lucas Belvaux, le sourire et le charme qui viennent de disparaitre, à la suite d'une mauvaise maladie orpheline, vont nous manquer beaucoup. Impétueux Forum
|
Page générée en 0.0010 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter