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mardi 22 décembre 2020
Ciné

Mort de Claude Brasseur (1936-2020)

Bien sûr tout n'a pas été au plus haut niveau dans la carrière de Claude Brasseur et on avait de la peine de le retrouver, les derniers temps, dans la ridicule série des Camping aux côtés de l'histrion Franck Dubosc. Mais la carrière de Pierre Brasseur, son père n'a pas été non plus absolument impeccable (de qui peut-on le dire, d'ailleurs ?). Tourn,er beaucoup, tourner ^peut-être trop, c'est évidemment prendre le risque du navet…

Fils de Pierre, donc, lui-même issu d'une longue lignée de comédiens et d'Odette Joyeux, on ne pouvait rpêver meilleur prince et meilleure fée pour se pencher sur son berceau. S'y pencher si fort, d'ailleurs, que le risque était grand que le jeune Claude pût étouffer ou s'étioler. Il n'a eu que plus de mérite et davantage encore de talent pour imposer son prénom. Et puis, en fait ni son père, ni sa mère ne se sont occupés de lui ; Claude Brasseur détestait son enfance.

Mais d'emblée, dans des rôles seconds, on a remarqué sa dégaine qui fut d'abord gouailleuse : Rue des prairies de Denys de La Patellière en 1959, où il ne paraît pas impressionné par la stature de Jean Gabin ou Le caporal épinglé de Jean Renoir en 1962. Et un peu plus tard, il s'impose à la télévision ; il est le parfait Sganarelle du parfait Dom Juan de Marcel Bluwal en 1965, aux côtés de Michel Piccoli dans le rôle-titre ; Piccoli qu'après six mois, il vient de rejoindre dans l'Au-delà. Et Brasseur est un idéal Vidocq dans une série télévisée, toujours de Marcel Bluwal (13 épisodes de 1971 à 1973).

Et à ce moment là, deux merveilles sous la direction d'Yves Robert : en 1976, Un éléphant, ça trompe énormément, en 1977 Nous irons tous au Paradis. Les deux meilleurs films choraux français, avec Jean Rochefort, Guy Bedos, Victor Lanoux et un rôle complexe, très délicatement traité d'homosexuel qui n'est pas très content d'être ainsi.

Plus tard, Claude Brasseur interprètera souvent des sales types, des aigrefins, des maîtres-chanteurs douteux, des flics guère nets : L'état sauvage de Francis Girod en 1978, La guerre des polices de Robin Davis en 1979, La banquière de Francis Girod encore en 1980. Puis encore la très charmante éclaircie de La boum (1980) et de La boum 2 (1982) de Claude Pinoteau. Rôle tendre et souriant…

Dernière grande interprétation : l'inquiétant Joseph Fouché dans l'étincelant Souper d'Édouard Molinaro en 1992.

Depuis lors – c'est-à-dire tout de même près de 30 ans – il tirait un peu à la ligne. Mais le cinéma français propose-t-il des rôles importants aux septuagénaires depuis le siècle dernier ?

Impétueux

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SujetRéponsesDernier Message
Décès de Claude Brasseur3Le 23 décembre 2020 à  17:04
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