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Filmographie

Voici les films auxquels Raymond Bernard a participé. Vous pouvez compléter ou corriger cette filmographie.

Ordre : (Par date) (Par titre)
Rôle de Raymond Bernard : (Tous) (Réalisateur) (Scénariste) (Monteur) (Compositeur) (Acteur) (Assistant réalisateur)

1961
Le Miracle des loups (Cinéma) – Réal. André Hunebelle – Jean Marais, Rosanna Schiaffino, Roger Hanin
DVD Z2 : sorti
Charles le Téméraire, convoitant des provinces qui sont la propriété de Jeanne de Beauvais, filleule de Louis XI, la demande en mariage.Mais le roi repousse cette proposition.Alors Charles fait enleve […]

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1915
Jeanne Doré (Cinéma) – Réal. René Hervil, Louis Mercanton – Sarah Bernhardt, Raymond Bernard, Jeanne Costa


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Biographie

Raymond Bernard

LES ANNEES 20 Fils cadet du célèbre humoriste et homme de théâtre, Tristan Bernard (1866-1947), Raymond Bernard a, au début de sa carrière, prolongé l'œuvre de son père au cinéma. Auteur des scénarios originaux des premiers films de son fils (le Ravin sans fond, 1917 ; le Traitement du hoquet, 1918 ; le Gentilhomme commerçant, 1919), Tristan Bernard marque naturellement de son empreinte boulevardière les récits de ces premières œuvres dont aucune copie ne subsiste aujourd'hui. Les protagonistes sont caractéristiques d'un théâtre à la mode : selon le quiproquo, baron, baronne, comte ou comtesse parlent mariage, héritage, adultère ou emprunt – thèmes et personnages omniprésents dans les films suivants de Raymond Bernard. Jusqu'en 1923, deux types d'œuvres se distinguent : d'une part, les adaptations des pièces de Tristan Bernard (le Petit Café, 1919 ; Triplepatte, 1922 ; le Costaud des Épinettes, 1923), de l'autre, les scénarios originaux du réalisateur lui-même (la Maison vide, 1921) ou de son père (le Secret de Rosette Lambert, 1920 ; l'Homme inusable, 1923 ; Décadence et grandeur, id.). En fait, la mise en scène de Raymond Bernard ne fait pas de différence entre les adaptations et les scénarios originaux et, ses films reprennent les thèmes et les personnages issus du vaudeville, son style adopte des principes cinématographiques enseignés par les films américains, notamment Forfaiture (Cecil B. DeMille, 1915), référence cinématographique pour la génération de jeunes réalisateurs qui émerge après la Grande Guerre. Raymond Bernard n'échappe donc ni à un héritage familiale ni à l'influence esthétique d'un cinéma très populaire ; deux enseignements classiques que le jeune réalisateur perpétuera avec maîtrise. Dès le Petit Café, qui sort en salles en décembre 1919, Raymond Bernard démontre ses capacités à mettre en scène, notamment grâce à des compositions spatiales soignées et à sa direction d'acteur. Celle-ci résulte non seulement de son apprentissage des techniques d'interprétation pour la scène dispensées par Marie Samary, mais aussi de la confiance qu'il témoigne en ses interprètes ; il dirigera Max Linder, Henri Debain, Charles Dullin, Armand Bernard ou Édith Jehanne avec succès. La qualité de ses films émane en outre de la faculté qu'a le cinéaste de s'entourer de collaborateurs talentueux : Robert Mallet-Stevens puis Jean Perrier pour les décors, Raoul Aubourdier, Marc Bujard ou Jules Kruger pour les prises de vue, enfin Henri Rabaud qui écrit spécialement la musique des films produits par la Société des Films Historiques. La première partie des années vingt verra cette concentration de talents trouver un des exemples les plus réussis dans Triplepatte. Ce film est d'ailleurs la première production de la Société des Films Tristan Bernard qui en produira quatre entre 1922 et 1923, tous réalisés par Raymond Bernard. En dépit de leur origine théâtrale ou de leur composition originale par l'homme de théâtre, l'art cinématographique de Raymond Bernard atteint sa maturité dans ses œuvres et ne doit plus rien à l'art théâtral de son père. Le comique de Tristan Bernard souvent issu du dialogue se convertit, au cinéma, dans la gestuelle particulière d'Henri Debain (interprète de Triplepatte, aristocrate ruiné, poussé au mariage par un usurier), soutenu par des gros plans quand le visage se fait plus expressif que le corps. De surcroît, le découpage des espaces se soumet à l'intimité du protagoniste afin de provoquer le rire : une entremetteuse poursuit le héros dans ses appartements, passant de la chambre à coucher à la salle de bain où le rideau de douche joue à la fois le rôle de paravent et celui de cloison derrière laquelle se réfugie Triplepatte pour y rechercher la tranquillité. En 1923, les films de Raymond Bernard reposent sur un comique de situation plus raffiné que le burlesque, il est en cela l'héritier du cinéma de Max Linder. Mais, si le cinéaste est un remarquable artisan, il n'a pas pour autant imposé un style particulier. Dans la seconde moitié de ces années vingt, Raymond Bernard est appelé à réaliser des drames historiques auxquels sa technique efficace et classique s'adapte parfaitement. Deux d'entre eux sont produits par la Société des Films Historiques (le Miracle des loups, 1924 ; le Joueur d'échecs, 1927). Créée dans le but de répondre aux productions étrangères qui, selon certains, dénaturaient l'histoire de France, cette société est née à l'initiative d'Henri Dupuy-Muzuel (1885-1962), journaliste et auteur des romans à l'origine des films. Le troisième titre (Tarakanova, tourné en 1929) est également adapté de l'un de ses ouvrages mais il est produit par Gaumont-Franco-Film-Aubert. Des trois, seul le Miracle des loups traite de l'histoire de France (les conflits opposant Louis XI à Charles le Téméraire), les deux autres ont lieu en Pologne et en Russie sous le règne de Catherine II. En revanche, tous trois mêlent des intrigues sentimentales et des événements spectaculaires. Le plus impressionnant est cependant Miracle des loups dans lequel les reconstitutions de la bataille de Montléry, des combats du siège de Beauvais et de la séquence dont le film porte le titre, sont parfaitement dirigées. Celles-ci joignent aux combats de troupes sur de vastes espaces, des conflits individuels dans des remparts en feu tout en préservant le caractère humain de ces engagements. De même, le Joueur d'échecs et plus encore Tarakanova privilégient le caractère sensible des protagonistes au dépend des opérations de forces qui se réduisent progressivement à la portion congrue : dans Tarakanova le réalisateur s'applique essentiellement à peindre le très émouvant portrait sentimental d'une Bohémienne, interprété par Édith Jehanne, qui est manipulée par des opposants de Catherine II. C'est sans doute en préservant un peu de la sensibilité des personnages qui évoluent dans des espaces saturés d'apparat, que le cinéma de Raymond Bernard s'épanouira pleinement par la suite, avec des commandes réussies (les Misérables], 1934) ou des films plus personnels comme le méconnu mais pourtant admirable Cavalcade d'amour (1940).

« B », 1895, n°33, Dictionnaire du cinéma français des années vingt, 2001, En ligne, mis en ligne le 26 juin 2006. URL : http://1895.revues.org/document89.html. Consulté le 24 septembre 2008.

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