![]() Née Mary Leta Dorothy Stanton à La Nouvelle Orléans, Dorothy Lamour est élue "Miss Nouvelle Orléans" en 1931. Elle espère faire une carrière dans la chanson et monte à Chicago mais ne trouve qu'un emploi de conductrice d'ascenseur dans un grand magasin. Avec l'une de ces amies, elle passe une audition devant le chef d'orchestre de jazz Herbie Kaye qui l'engage. Après une longue tournée à travers les Etats-Unis, Dorothy transforme son nom en "Lamour" et chante au célèbre "Stork Club" de New York. Elle participe à une émission de radio hebdomadaire de la NBC et devient une chanteuse très populaire. Elle apparaît dans un court-métrage promotionnel de la société Vitaphone en 1936 : "The Stars Can't Be Wrong". Elle emménage sur la côte ouest pour accompagner le show radiophonique de la NBC. Elle est prise sous contrat par la Paramount qui lui donne le rôle d'une indigène des îles aux côtés de Ray Milland dans Hula, fille de la brousse. Tourné en N&B, le film reçoit grâce au charme de la nouvelle actrice un chaleureux accueil auprès du public. Le studio décide aussitôt de promouvoir sa jeune recrue. "Que son jeu fut aussi primitif que le personnage qu'elle incarnait, n'a semblé frapper personne" écrira plus tard un critique. Peu importe, les producteurs ne dédaignent pas une telle source de profit et lui confient cinq films en 1937 mais ses rôles ne sont que des faire-valoir, des prétextes à chansons. Désireuse de renouer avec le succès de "Hula", la Paramount reforme en 1938 le couple Lamour-Milland dans "Toura, déesse de la jungle" puis dans "La Belle de Mexico" salués avec enthousiasme par le public. La presse spécialisée commence à faire la fine bouche : "La façon dont Dorothy chante ses chansons d'amour nous fait douter que "Lamour" soit son vrai nom. Elle doit plutôt s'appeler "Légume". Malgré un emploi du temps très chargé sur les plateaux, elle poursuit parallèlement une activité fort appréciée à la radio où elle anime chaque semaine une émission en compagnie de W.C. Fields et Edgar Bergen. Toutes les chansons qu'elle interprète dans ses films deviennent aussi des succès. En cette période troublée d'avant-guerre, vêtue d'un sarong et une fleur dans les cheveux, Dorothy apporte l'exotisme et le dépaysement dont a besoin le public américain. Peu importe la crédibilité des sujets, il faut divertir et faire rire. Dans cette optique, "En Route vers Singapour" (1940) avec Bing Crosby et Bob Hope comble tous les voeux. Dorothy ne se contente pas de jouer les utilités auprès de ses partenaires, elle contribue largement au triomphe de cette comédie loufoque.Au point qu'une suite est envisagée, son personnage devient indissociable des deux compères. Les sept "En route vers…" qu'elle tournera entre 1940 et 1965, resteront dans les mémoires bien plus que tous ses autres films. Elle le constate d'ailleurs elle-même avec simplicité : "Où que j'aille et en dépit du fait que j'ai tourné une cinquantaine de films, c'est toujours à ceux-là que l'on continue à faire allusion". A partir de 1952, ses apparitions au cinéma se raréfient au profit de la scène et de la télévision. |
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