Après avoir été journaliste à "L'Aurore" où il se fait remarquer par ses brèves insolites à l'humour acide, Pierre Desproges devient chroniqueur dans l'émission télévisée Le Petit Rapporteur sur TF1. Sa prestation dans cette émission dominicale de Jacques Martin, au côté de son complice Daniel Prévost reste dans l'esprit des amateurs d'humour noir et de cynisme. Il fut longtemps ensuite chroniqueur dans le Tribunal des flagrants délires en compagnie de Claude Villers et de Luis Rego où sa plaidoirie commençait par la phrase devenue célèbre : «Bonjour ma colère, salut ma hargne et mon courroux coucou !». Il eut aussi une chronique quotidienne sur France Inter intitulée "Chronique de la haine ordinaire". Il anima également en compagnie de Thierry Le Luron l'émission hebdomaire "les Parasites" sur l'antenne. Il a tenu sur FR3 une chronique intitulée "La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède" qui selon ses propres dires divisa la France en deux, «Les imbéciles qui aiment et les imbéciles qui n'aiment pas.» selon son expression Sur les conseils de Guy Bedos, il monte sur scène entre 1984 et 1986. Desproges est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris, juste en face de Michel Petrucciani et non loin de Frédéric Chopin. Célèbre pour son humour grinçant mis en valeur par une remarquable aisance littéraire, Desproges s'est souvent illustré par ses sujets de plaisanterie inhabituels. Comme il le disait lui-même : «On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.» (interview Télérama du 24 Novembre 1982) Ses traits d'humour reflètent ses positions antimilitaristes («Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires») ou anticommunautaristes («Il y a plus d'humanité dans l'œil d'un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil», «Anne Sinclair a déclaré qu'elle n'aurait jamais épousé un non juif ; on pourrait y voir comme une sorte de racisme» ou encore, en reprenant Georges Brassens : «A plus de quatre, on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal»). Il n'hésita pas à s'attaquer aux sujets les plus sensibles, comme la religion («Dieu a dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", c'est vrai. Mais Dieu ou pas, j'ai horreur qu'on me tutoie, et puis je préfère moi-même, c'est pas de ma faute»), la Seconde Guerre mondiale («L'embêtant dans la collaboration, c'est qu'il fallait dénoncer des juifs. C'est pas très joli comme occupation de dénoncer les juifs. Oui mais… dans la résistance, on dénonçait pas les juifs, mais fallait vivre avec !») et même sa propre maladie («Plus cancéreux que moi, tumeur !»). Il excellait à prendre son public à contre-pied des positions convenues : «Quand je pense que je gagne en une soirée l'équivalent de trois mois de salaire d'un ouvrier spécialisé alors que tout près d'ici, et en ce moment même, Guy Bedos gagne en une soirée six mois de salaire d'un cadre !». La légende voudrait qu'il ait tourné sa propre mort en dérision en rédigeant lui-même la dépêche annonçant sa mort : «Pierre Desproges est mort d'un cancer. Etonnant, non ?» en référence à la phrase de conclusion rituelle sur de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède. Cette dépêche est en fait signée Jean-Louis Fournier, réalisateur de la chronique et proche de Desproges. A la base, celle-ci aurait dû être «Pierre Desproges est mort d'un cancer sans l'assistance du professeur Schwartzenberg», proposée par Hélène Desproges, mais les médecins lui ont fait savoir qu'elle risquait d'aller au-devant d'une polémique. (source Wikipedia) |
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