après avoir vu le film ma réponse très mitigée après avoir vu la performance de Peter Vaughan, ici dans le rôle du père d'Anthont Hopkins je ne peux m'empêcher d'établir une comparaison du même dans son rôle de l'Oncle Alfie dans le film Joyeuses funérailles et à la différence de feu notre ami Starlight qui disait : ""Si je devais faire mon balluchon pour partir à l'autre bout de la Terre, ce film ferait partie des quelques DVD que j'emporterais !… pour moi, caractériellement, il ne fait aucun doute que je préfèrerais emporter le DVD de Joyeuses funérailles.
certes moi qui n'aime pas particulièrement Anthony Hopkins son interprétation est tout à fait hypnotique son personnage est fascinant mais après avoir découvert les scènes délitées au montage contrairement à certains films elles n'apportent pas grand chose dans la compréhension du titre Les vestiges du jour de bout en bout le personnage de Stevens est figé face à ses obligations professionnelles qui ne laissent échapper aucun sentiment.
L'époque où se situe l'action est intéressante mais reste limitée aux rencontres des personnages dans le cadre du château ; un monde auquel nous n'appartenons pas et que nous ne pouvons approcher. Et le personnage de Stevens dans une neutralité que professionnellement je n'aurai pas pu tenir !
Quand je regarde l'image qui illustre la pochette du DVD il en émane une rare ambiguïté d' Emma Thompson face à son "patron" dans ce film on ne se prononce pas on se retient en permanence au point qu'il n'existe plus d'humanité.
Et davantage anglaise encore cette organisation sociale qui n'a pas d'équivalent au monde, j'imagine, où des châtelains possèdent des contrées entières et des fortunes inimaginables partout ailleurs. C'est que l'Angleterre n'a pas connu, elle, la salutaire destruction des féodalités entreprise en France sous Philippe le Bel au 14ème siècle et poursuivie au 17ème par le cardinal de Richelieu et Louis XIV. Outre-Manche, en 1215 (la Magna carta), les barons orgueilleux arrachent à Jean sans Terre une bonne partie des pouvoirs du souverain et n'ont de cesse ensuite que d'en diminuer les prérogatives. Aucune dynastie vraiment nationale, une période cromwellienne qui est finalement de la gnognote et l'économie de la révolution et du césarisme : aucun rapport avec ce que nous avons connu.
D'où la persistance de féodalités inconcevables en France. Et voilà que le film se déroule au moment où la Grande-Bretagne, moins saignée, moins martyrisée, moins exsangue que la France après la Grande guerre s'imagine être encore capable de damer le pion au reste du monde et singulièrement aux vulgaires États-Unis et à réintroduire l'Allemagne dans le jeu politique, afin d'équilibrer la prédominance française en Europe (et elle ne voit pas que comme un canard sans tête qui ferait encore illusion, la France est morte dans les tranchées de Verdun).Je m'étends sans doute trop sur cette partie du film, qui n'est d'ailleurs pas la meilleure mais qui, pourtant, seule explique la persistance de types comme celui du majordome Stevens (Anthony Hopkins, épatant), corseté dans le rôle qui lui est dévolu presque héréditairement, de servir avec dignité et d'écarter de son chemin tout ce qui pourrait paraître, aux yeux de sa fonction, comme négligeable, inutile ou dérangeant. Cœur sec, esprit mesquin, sensibilité médiocre ? Ah là, ce n'est pas si simple, loin de là ! La vie de Stevens apparaît-elle vraiment dérisoire et ratée comme une vision sentimentale et romanesque pourrait le laisser penser, comme semble le ressentir Miss Kenton, devenue Mrs Benn (Emma Thompson, parfaite) lorsque, vingt ans après que quelque chose aurait pu être, elle s'éloigne de Stevens dans son autobus, sous la pluie atlantique…
Même s'il est assez long (2 heures et quart), le film me semble concentrer un peu trop et donc résumer à l'excès trois thèmes assez différents : la vie dans une grande maison aristocratique, de nature presque documentaire, les péripéties politiques, à peine survolées et peu compréhensibles à qui n'a pas une certaine connaissance de la période de l'Entre-deux-guerres et, sous-jacente et informulée, l'attirance entre Stevens et Miss Kenton. Je crois que ce genre de récits doit bénéficier, pour être totalement apprécié, de la longue durée d'un feuilleton étendu sur plusieurs épisodes où tous les personnages secondaires (Lors Darlington/James Fox, son neveu Reginald Cardinal/Hugh Grant) gagneraient un peu plus de chair.Mais c'est un très beau film, aux teintes un peu passées, exactement comme il faut…
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