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Critique


De vincentp, le 11 janvier 2019 à 22:36
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu sur grand écran, copie numérique restaurée, avec une présentation par Béatrice Romand, finement interrogée par le maître des lieux. Ci-dessous mes impressions du jour de spectateur lambda, forcément subjectives, d'autant qu'il s'agit de mon film préféré, y retrouvant sans doute des aspects personnels (mes grand-parents maternels se sont installés à Veyrier du lac en 1960, et ma famille y habite toujours).

1- Le genou de Claire, près de 50 ans après sa réalisation, reste très moderne. Il n'a pas pris une ride, ce qui est loin d'être chose courante pour un film de 1970. On peut supposer maintenant que ce film va passer l'épreuve du temps sans problème, pour une période qui s'annonce longue. Il s'adresse à un public érudit, en mesure d'assimiler des dialogues sophistiqués sur une base de marivaudage, avec de nombreux thèmes existentiels en arrière-plan. Le spectateur en herbe n'accrochera probablement pas. Cette oeuvre est bien sûr une oeuvre emblématique du cinéma d'auteur français de qualité, et un des sommets de l'oeuvre de Rohmer, avec quelques autres.


2- La nature est omniprésente, exubérante, foisonnante. Fleurs, herbes, eau, en mouvement, poussés par le vent, éclairés par une lumière changeante. La photographie de Nestor Almendros est à la fois d'une qualité plastique éblouissante, et totalement intégrée dans la dramaturgie. Mais les paysages restent ceux d'un monde de fiction, imaginaire, très éloignés de la réalité observable, par le choix des prises de vue.


3- Qualité exceptionnelle de la direction d'acteurs. Laurence de Monaghan en une dizaine de séquences gagne le droit d'incarner sans doute pour l'éternité un des personnages les plus emblématiques de la bourgeoisie féminine française du XX° siècle. Alors que Brialy -dans son meilleur rôle ?- serait son pendant masculin.

4- Influence sur ce récit à mon sens de Bergman (Monika, Sourires d'une nuit d'été). A vous de voir pourquoi et comment.

5- A titre anecdotique, on remarque la carrière de Bredannaz en activité -fumante- qui a été fermée en 1999. Les prises de vue extérieures, scrutées de près, acquièrent une valeur documentaire.


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De titou92, le 16 février 2011 à 10:39

Bonjour, en effet, Laurence de Monaghan est devenue avocate. Je suis tombé sur son site www.de-monaghan-avocat.fr www.de-monaghan-avocat.fr Très beau film en tout cas !


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