4,5. Un scénario très sophistiqué croisant les points de vue, questionnant le système de représentation des enfants et adultes. Des comportements incompréhensibles prennent sens progressivement. L'innocence (2023) réalisé par le vétéran Hirokazu Koreeda est un film japonais contemporain intéressant, à défaut être mémorable. Koreeda soigne les ambiances, à base de sons et d'images. Le fouillis de certains endroits contraste avec l'ordonnancement des lieux institutionnels. Certains aspects se rapprochent de ce qu'on peut observer en France, d'autres s'en éloignent : peu d'immigrés dans les rues ou à l'école publique par exemple, rues propres et pas d'empoignades voitures, vélos, trottinettes, piétons. Les conflits sont liés à des écarts d'âge, de culture, de classe sociale. La mère-célibataire, comme le professeur censé fréquenter une hôtesse de bar, sont montrés du doigt et stigmatisés. Cette oeuvre de Koreeda est de qualité, porte un regard décalé sur la société japonaise contemporaine, s'interroge sur le mal-être, et pourra logiquement paraitre un peu ardue ou déstabilisante à certains spectateurs.
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