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De verdun, le 5 avril 2020 à 18:01
Note du film : 2/6

Il s'agit d'une tentative quelque peu désespérée -voire pathétique- de ranimer, au début des années 1980, la flamme de l'épouvante britannique à l'ancienne, laquelle semblait définitivement éteinte. En effet, le dernier film fantastique de la Hammer, Une fille pour le diable est sorti en 1976 et l'ultime production des concurrents de la AMICUS date de 1977.

Le club des monstres n'est pas un film de la AMICUS. Mais d'une part, il est produit par l'un de ses deux ex-patrons Milton Subotsky. Et d'autre part, c'est une tentative pour renouer avec la série de films à sketchs qui a fait la renommée du studio britannique: Le train des épouvantes, La maison qui tue, Histoires d'Outre-tombe, j'en passe et des meilleurs…

Et pour relancer la machine, Subotsky a embauché l'un des réalisateurs les plus emblématiques du fantastiques des deux précédentes décennies, Roy Ward Baker. Mais à l'instar de son collègue Freddie Francis, Baker, a été capable du meilleur (Les monstres de l'espace,The Vampire Lovers, Dr. Jeckyll et sister Hyde, Asylum) comme du pire (Alerte satellite 02, Les Cicatrices de Dracula).

En outre, nous retrouvons au générique du film une pléiade de très bons comédiens anglais et américains: Donald Pleasence, Richard Johnson, Simon Ward, Stuart Whitman et surtout les vétérans John Carradine et Vincent Price pour animer l'intrigue servant de fil conducteur. C'est qu'on peut appeler une belle affiche malgré l'absence de Christopher Lee et de Peter Cushing.

Malgré tous ses atouts, Le club des monstres n'est pas une franche réussite.

Le fil directeur qui met en scène les vieux Carradine et Price discutant dans une boîte de nuit où des personnes dansent avec des masques de carnaval assez moches donne un sentiment de kitsch et de ringardise dont l'ensemble à du mal à se remettre malgré une bande originale de qualité. Une idée intéressante: une stripteaseuse dont l'effeuillage se termine par une vision de cette personne en squelette.

Les trois sketchs sont tout à fait regardables mais on a vu mieux dans les anthologies de la AMICUS et on a connu Roy Ward Baker plus motivé, dans Asylum surtout. Ces sketchs ne proposent ni l'atmosphère inquiétante du meilleur cinéma fantastique ni la beauté plastique, typique par exemple de la Hammer.

1°) LE SHADMOCK: une histoire intéressante de vengeance d'un monstre attachant trompé par une jeune femme. Peut-être le meilleur sketch grâce à un acteur principal (James Laurenson) touchant et à une fin assez cruelle. Mais on a vu des histoires de vengeance plus puissantes dans dans Histoire d'outre-tombe ou Asylum, les deux grands films de la AMICUS.

2°) LES VAMPIRES: une histoire de vampires décevante. malgré son beau casting. Ici Roy Ward Baker renoue avec l'humour pataud du caveau de la terreur.

3°) LES GOULES: est le plus soigné des trois au niveau de l'ambiance. Mais le récit est très prévisible.

La conclusion est effectivement convenue. Là encore on a vu plus original dans d'autres films à sketchs.

Le club des monstres est un film assez médiocre. Une sorte d'acte de décès définitif de l'épouvante à l'anglaise. Mais certains spectateurs aiment sa légèreté. Grand bien leur fasse!


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De Impétueux, le 17 septembre 2015 à 21:42
Note du film : 1/6

Tout petit film d'une petite maison de production, (Amicus, qui tentait de suivre sans y parvenir la grande Hammer), d'un réalisateur, (Roy Ward Baker), qui n'a pas laissé d'autre trace que de mettre en scène une honnête histoire du naufrage du Titanic (Atlantique, latitude 41) et le sixième opus de la série des Dracula avec Christopher Lee, Les cicatrices de Dracula, qu'on peut tout à fait aisément mettre aux oubliettes.

Il est vrai qu'en 1980 le genre de l'horreur classique, avec vampires, loups-garous, momies et créatures horribles commençait à sérieusement expirer, bien ringardisé par le souffle frais, si je puis dire, des nouvelles monstruosités, du type Massacre à la tronçonneuse. Et les vieilles maisons, qui avaient un public fidèle, essayaient de redonner un peu de vigueur à des histoires bien désuètes.

Le club des monstres ne se fatigue pas trop, peut-on dire : un vampire civilisé et bienveillant, Erasmus (Vincent Price), qui vient de prélever sur Ronald Chetwyn-Hayes (John Carradine) un peu de sang l'invite à une soirée où sont rassemblés tous les personnages habituels de l'épouvante. Dans cette boîte de nuit de qualité, il va raconter à son hôte trois histoires à faire peur : une créature effrayante et richissime qui ne rêve que d'amour, mais est capable, en sifflant, de carboniser tout ce qui l'entoure ; un buveur de sang petit bourgeois pourchassé par une brigade de tueurs de vampires ; un village habité par des mangeurs de chair humaine.

Ce n'est pas terrible et ça donne rarement ce petit frisson agréable qu'on attend de ce genre de films. Le premier segment est lisse et ennuyeux ; le deuxième se veut narquois, sarcastique et plein d'humour. le troisième a de très vagues qualités (le décor d'un village satanique enserré dans le brouillard) mais est tellement prévisible qu'on attend en bâillant qu'il veuille bien se terminer. La conclusion, dans l'atmosphère endiablée (!!) du Club des monstres se veut philosophique (du type Est-ce que les hommes, qui ont inventé les déportations, les tortures, les supplices, les guerres et autres abominations ne sont pas pires que nous ?). Elle est pitoyable.

Bref, encore une heure et demie perdue.


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