Et puis, il y a Christopher Walken qui remplace un De Niro qui prit peur devant un rôle trop noir. Walken donne ici son meilleur rôle, en retenu, avec des sourires plus glaçants que la pire des grimaces, campant un personnage mythique de salaud insaisissable, séducteur et destructeur. Humain, si humain.
Dur d'avoir un père comme ça! Pychopathe, voleur, gangster, immoral. Voilà le thème abordé qu'il faut voir dans une plus grande perpective: dur d'être l'héritier d'une société basée sur la violence du quotidien qu'il faut réussir à assimiler et dépasser. Mais comme le film est noir, pas vraiment de happy end pas de morale facile et réconfortante. Face à cette société, que nous propose le film comme solution? Rien de gratifiant, rien même de positif ou de salvateur. Quelle issue? Le désastre bien sûr, auquel personne
n'échappera. Film noir, noir, noir car même en rejoignant le bon côté de la barrière, le fils se condamne à porter sur les épaules un destin digne d'oedipe.Le film est signé d'un réalisateur d'un seul bon film, celui-ci, seule œuvre qui mérite d'être extrait de sa filmographie qui contient notamment cette monstruosité qu'est Who's That Girl avec la déplorable Madonna qui n'a son égale comme star de musique et nullité comme comédien qu'avec Elvis Presley. Elle participe également ici, outre comme maîtresse de Sean Penn, comme ayant signé la chanson (Live to Tell) du film et le thème musical très efficace.
Le film connaît tout de même un bé-mol. Il a pris tout de même un coup de vieux. Le scénario alternant scènes tendues de personnages et passages elliptique, avec musique et plan de décors ne fonctionnent pas vraiment très bien et on décroche un peu.
Toutefois, Comme un chien enragé mérite sa place non pas au panthéon du cinéma, mais comme un des films marquants d'une époque…
Page générée en 0.0043 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter