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Une histoire alambiquée


De verdun, le 18 novembre 2021 à 08:24
Note du film : 4/6

Je synthétiserai les deux avis précédents. La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil version Litvak est un film à la fois séduisant et agaçant.

Séduisant parce que c'est un parfait objet "pop" représentatif des années 1970 grâce à la musique de Michel Legrand et à la photo colorée de Claude Renoir. C'est un road-movie dans la France heureuse de 1970. La grâce de Samantha Eggar, dont les qualités auraient dû lui permettre d'être une grande star du septième art, est pour beaucoup dans l'impression de fraîcheur qui se dégage du film. Puisque nous sommes dans un film français des années 70, le casting des seconds rôles est d'une grande richesse: on aperçoit Marcel Bozzuffi, Jacques Legras, Jacques Fabbri, Philippe Nicaud entre autres. Et le métier du vétéran Anatole Litvak, qui signait ici son ultime réalisation, ne peut que renforcer l'impression de travail très bien fait.

Mais c'est un film agaçant car, comme souvent dans les histoires écrites par Sébastien Japrisot, l'ensemble est bien alambiqué. Ici, comme l'a fait remarquer à juste titre John Doe, on pense aus giallis italiens de la même époque. Une longue scène située à la fin donne des explications de tous les mystères qui ont parsemé le film durant 90 minutes: le caractère capillo-tracté des révélations exposées évoque furieusement les polars qui triomphaient alors en Italie.

Au final, La dame dans l'auto est un curieux mélange de fraîcheur et d'artificialité. Grâce au cinéma de minuit, ce film rare ces depuis une trentaine d'années, disponible uniquement sur YouTube via un vieil enregistrement des années 1980, a pu être revu dans une belle copie qui rend justice à ses indéniables qualités esthétiques.

Reste à comparer maintenant avec le récent remake de Johann Sfar.


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De Johndoe, le 8 novembre 2021 à 09:30

À noter la musique très pop de Michel Legrand et une chanson interprétée par Petula Clark. Le film est agréable à visionner même si le livre de Sébastien Japrisot le surpasse nettement. Ce "road-movie" tragique possède néanmoins bien des aspects séduisants et calque par moments le code du giallo transalpin très en vogue en 1970.


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