Nevada Smith (1966) est une oeuvre d'excellente qualité, très représentative du cinéma de Henry Hathaway, réalisateur et producteur. Le cinéaste a une prédilection pour les extérieurs situés dans des zones arides et sauvages, des déserts entourés de montagnes, et bordés d'une rivière et de végétation touffue (une ressemblance avec Budd Boetticher). Les conflits se mûrissent dans les endroits brûlants et trouvent leur solution au bord de la rivière. A ce sujet, la rivière que l'on voit au début de Nevada Smith sauf erreur de ma part, est la même que celle de La fureur des hommes (1958). C'est ici que Steve McQueen acquiert les rudiments de son bagage de bagarreur.
Le coeur du récit : des tensions et conflits immédiats, qui mettent en branle les thèmes de la vengeance, filiation et apprentissage. Cet aspect est croisé avec des aspects oniriques (le campement de la tribu des Kiowas au bord de la rivière, fortement éclairé par le soleil), qui font toute la singularité du cinéma de Hathaway. Un univers étrange, secret, presque fantastique par moments (par des changements de ton surprenants). Hathaway fait partie des cinéastes ayant la capacité à créer un monde à part, extraordinaire, à partir d'éléments ordinaires. Et de développer des oeuvres qui passent l'épreuve du temps.
Page générée en 0.018 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter