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Critique


De vincentp, le 7 août 2009 à 22:24
Note du film : 3/6

La vie est un roman du talentueux Alain Resnais aborde mouts concepts : l'éducation, le bonheur, le plaisir, le temps qui passe… Les images sont magnifiques, idem pour les décors (Enki Bilal fut un des contributeurs). Resnais propose des idées dans tous les sens, vise à stimuler de façon originale l'imagination du spectateur. Certains pourront apprécier ce cinéma réflexif, qui n'est pas sans rappeler les ambitions cinématographiques développées par La cité des femmes de Fellini.

J'ai pour ma part trouvé le résultat indigeste, artificiel, et profondément ennuyeux. Comme un orchestre qui joue faux. Il me semble que ce cinéma est aujourd'hui très daté. Et Vittorio Gassman fait pitié à voir, mal utilisé en vieux beau.


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De dumbledore, le 21 février 2003 à 00:00

De nouveau, Alain Resnais s'amuse à jouer avec les codes narratifs. Ici, il prend un décor auquel Enki Bilal a collaboré et raconte deux histoires, l'une dans le passé, l'autre dans le présent, ayant pour cadre ce lieu créé pour être celui de l'amour et du plaisir.

En bon dialecticien, Alain Resnais aime jongler avec les contraires pour en faire un tout homogène. Il ne sera pas étonnant de voir la folie prendre possession des uns et des autres et finalement transformer en drame et en mort ce qui devait être une réunion d'orgie, et changer le lieu de réunion des intellectuels (des professeurs se réunissent en séminaire pour établir les nouveaux fondements de l'éducation) en boufonnerie érotique.

Entre les deux, on a même droit à un opéra baroque et des passages (très beaux) de textes chantés.

Tout cela n'est évidemment pas seulement un procédé de style, mais correspond au thème abordé par le réalisateur. De tous temps, celui qui essaye de canaliser, de maîtriser et d'imposer une vue culturelle sur l'individu, mise sur un cheval qui est perdant d'avance. La nature trouve toujours son chemin. Réfrénée, elle ressortira ailleurs et autrement. Ici, sous la forme d'une pulsion narcissique qui se cache derrière une grande idée qui se voulait généraliste.

La fin du film avec l'arrivée du petit matin et des uns et des autres qui sortent de leur nuit de torpeur est à cet égard à rapprocher de la fin de La Règle du jeu, lui-même proche de la vision de Shakespeare dans Le Songe d'une Nuit d'été. Tout le monde s'est laissé aller pendant un temps à ses plus profondes pulsions. Devant le jour (social), il est temps maintenant de reprendre une bonne apparence… Ce que tout le monde fait, y compris les plus rebelles de la nuit…


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