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France/Italie...


De gilou40, le 2 mars 2011 à 19:05

Comment, fichtre, puis-je vous parler de ce film ? Il en émane une telle étrangeté…D'abord, si je coupe le son de ma télé, je vois un film Italien. Mieux : Si les acteurs, tous bien Français, à part Folco Lulli, sont doublés en Italien, on y est en plein ! Et peut-être se souvient'on en ces lieux de la giroflée que Gilou se prit le jour oû elle annonca tout de Go qu'elle n'aimait pas le cinéma Italien à cause de son côté Bizarre…La pauvrette fut vilipendée par des mâles furieux et surtout par un Canadien enragé qui voulait la mordre.

En toute bonne foi, quand vous regardez cette image tirée du film, vous ne voyez pas Italien ? Sami Frey, très jeune, à gauche de la photo, ne fait 'il pas jeune premier Italien ? Il est déjà pétri de talent. Bref : Tout le film, par sa lumière, la façon de jouer des acteurs et celle dont ils sont filmés, me fait penser à un film Italien. Et ce n'en est pas un. Et c'est loin d'être mauvais tout ça ! Le scénario n'est pas très original : Un caid de la pègre se fait tuer par des petits (tous petits) voyous, il faut se debarrasser du corps. Mais quelqu'un les a vu. Il y a du chantage dans l'air…Oui, du déja vu, mais on en redemande quand c'est bien fait et c'est un peu le cas..

Bernard-Roland, le réalisateur, connais pas ! Et si il insiste, dans son générique, pour nous faire découvrir Anvers, il n'est pas Yves Allégret et son héroine n'est pas Dédée. Mais c'est quand même la jolie et suave Juliette Mayniel qui piègera brasseur, l'année suivante dans Les yeux sans visage de Franju. Mais pour autant, ce film se laisse voir sans déplaisir. Pourtant, je le redis, c'est curieux cette sensation d'un ailleurs transalpin…Les acteurs sont bons. Peut-être même très bons. Les blousons noirs sont bien de chez nous mais on se croirait à Gênes ou à Livourne, en bord de mer. Et ça aurait pu être Federico Fellini derrière la caméra. Et ça, on le ressent tout le long. Une volonté de Bernard-Roland ? Ou impression biscornue qui désoriente et trouble Gilou ?…En marge de ce côté insolite, le film est ma foi bien sympathique. Pas plus. Mais c'est déjà pas mal. Il nous donne l'occasion de voir jouer un Philippe Clay, à l'époque ou il chantait Laissez passer les voyous, v'là les grand voyous, et d'entendre un Daniel Gérard, à peine sorti de l'oeuf, esquisser le début d'un rock endiablé pour les copains. Folco Lulli, lui, (tiens, un Italien !) sera le méchant maitre chanteur. Il ne vivra pas longtemps mais bien assez pour qu'on le voit renfiler le Marcel qu'il portait dans Le salaire de la peur. Existe t'il un film ou il ne fut pas ouvrier, mécanicien, maçon, docker ou plombier ? A part dans Le grand restaurant peut-être. Je ne connais pas assez sa carrière pour répondre. Mais quelle trogne et quel accent !

Oui, un bien curieux film mais plaisant. Mais je me promets de le revoir avant de le noter. En me disant que nous sommes bien à Anvers, et que Fellini ou Monicelli n'ont jamais entendu parler de ce film.


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