Je n'ai pas vu ce film qui semble fort intéressant et que je vais me procurer. Les problèmes soulevés ne concernent pas que le monde de la finance. Les groupes mondialisés fonctionnent selon quelques grands principes simples à énumérer. 1-Des écarts considérables de revenus en interne, entre les cadres dirigeants et le personnel de base. La masse salariale des 0,1% les mieux payés y est égale à celle des 99,9% autres. 2-Une logique de développement qui vise à maximiser les profits internes et à influencer les politiques publiques en ce sens.
Le quidam n'a aujourd'hui pas d'autres solutions que de se débrouiller par lui-même, en général en travaillant dans de grandes agglomérations, et à mon avis en dépensant le moins possible, pour simplement assurer sa subsistance dans le temps. Il ne faut aujourd'hui rien attendre de positif du collectif, et de l'Etat, tout particulièrement loin des grandes agglomérations. Nos gouvernants se rendent compte de leur impuissance, on le voit bien à la tête d'enterrement qu'ils affichent quotidiennement !
Il paraît que le monde est passé, à l'automne 2008, tout près de l'explosion ; certains m'ont dit, s'y connaissant un peu, qu'une des rares initiatives positives de Nicolas Sarkozy était de s'être battu comme un beau diable pour sauver des tas de choses. Certes. Toujours est-il que les économies, les pauvres petites épargnes patiemment constituées par des tas de gens ont été aspirées, asséchées, vampirisées par la Finance internationale.
Il faut suivre la démonstration dans Inside job et aussi peu connaisseur que concerné par ces redoutables mouvements gigantesques de fonds et par les jeux à sommes considérables dont il s'agit, je crains d'avoir ici et là un peu raté des finesses. Le réalisateur examine les comptes, interroge des tas de personnalités, initiées aux arcanes et aux subtilités des manipulations financières, voit l'habilité des joueurs diplômés et subtils qui se taillent des revenus invraisemblables en spéculant sur l'argent péniblement accumulé par vous et moi. Des bonus extravagants, des coups de bourse stupéfiants, un monde virtuel où les dollars s'entassent les uns sur les autres.Je ne vais pas jouer au vertueux : de tout temps il y a eu des malins qui ont su profiter des opportunités pour s'en mettre plein les poches ; qui aurait eu le nez, comme les frères Péreire d'acheter les terrains qui forment aujourd'hui l'entourage du parc Montceau profiterait maintenant de revenus immobiliers considérables. Mais Inside job ne parle pas de la fortune d'aventureux capitaines d'industrie ou de gens exposant leurs propres fortunes ou celles de quelques gogos qui les suivaient. Il s'agit plus simplement d'effectuer une razzia sur les économies scientifiquement captées par une secte de goules et de vampires..
C'était en 2008 ; le film évoque ensuite les velléités de Barack Obama d'introduire un peu de régulation dans les marchés financiers. Et constate que tout ça est de la blague et de la posture : Obama emploie les mêmes financiers qui sont à la base des catastrophes.
N'est-ce pas que nous sommes bien barrés ?
Page générée en 0.0034 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter