Etude des effets d'une religiosité trop marquée au sein de la société bengalie, La déesse fait partie des innombrables réussites de Satyajit Ray. Dès les cinq premières minutes on sait que l'on affaire à du grand cinéma. Les images, les sons hypnotiques parfaitement agencés : Ray gère à la perfection le spectateur. Il faut ajouter des qualités d'analyse et de synthèse pour le propos, des plans variés et extrêmement bien choisis pour souligner tel ou tel aspect. Des gros plans sur les visages, muets, exprimant des sentiments et émotions…
Beaucoup de plans magnifiques (notamment entre l'enfant et la jeune fille), sensuels et pudiques. On retrouve deux grands acteurs : Sharmila Tagore et Soumitra Chatterjee, couple parfait. Dans l'absolu, La déesse me parait néanmoins être un demi-ton en dessous des plus belles réussites du cinéaste s'étalant de 1955 à 1966 (je comptabilise subjectivement huit chefs d'oeuvre sur cette période, pour ce cinéaste). Evidemment, l'oeuvre globale de Ray, l'une des plus belles vue sur grand-écran, est universelle et intemporelle, et mérite d'être redécouverte par les plus jeunes.
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