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Après 'Les Sorcières' et 'Les Poupées'...


De vincentp, le 24 novembre 2019 à 09:19
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Milieu des années 1960, la mode est en Italie au film à sketchs, capitalisant les forces de contributeurs expérimentés. A la clé, un résultat artistique parfois hétérogène (il est difficile de se hisser au niveau des maîtres reconnus de la réalisation), ou hétéroclite (un même sujet de départ peut faire l'objet de variations individuelles peu cohérentes sur un plan global). Les trois visages (1965), composé de trois segments d'une durée de quarante minutes, est un bon exemple des limites de l'exercice. Le segment final réalisé par Franco Indovina avec Alberto Sordi comporte des limites évidentes de fond et de forme, malgré de belles images et des idées intéressantes. Le segment intermédiaire réalisé par Mauro Bolognini est au contraire un sommet en matière de moyen-métrage : récit fluide, plans parfaits, images sublimes -certaines inoubliables-, personnages de chair et de sang. Le récit de Antonioni est excellent, jouant sur des formes urbaines étranges pour créer un récit labyrinthique à souhait.

Les ogresses (1966), composé de quatre segments de trente minutes, subversif pour l'époque (interdit en France aux moins de 18 ans !) peut être positionné parmi les références incontournables du film à sketchs, à l'égal de Les monstres (1963), par exemple. Divertissement populaire, mais aussi portrait de l'Italie de l'époque, Les ogresses établit un état des lieux, décrit l'état mental de sa population. Le segment introductif scénarisé et réalisé par Luciano Salce joue habilement avec les codes du récit drôlatre et farfelu à rebondissements. Le second segment, réalisé par Monicelli, emploie certains des meilleurs contributeurs scénaristiques de l'époque, et accouche d'un récit superbe, acerbe, cynique à souhait, Mes chers amis avant l'heure. Le segment réalisé par Bolognini, fin et élégant, ravit l’œil par sa qualité formelle, et interroge l'imaginaire du spectateur. Le sketch final réalisé par Pietrangeli avec à nouveau Alberto Sordi, est un chef d'oeuvre, qui justifie à lui seul la réédition de Les ogresses.



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De Arca1943, le 18 décembre 2009 à 16:20

…je serais bien curieux de jeter un oeil à ces Ogresses !


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