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Mission muscles ...


De Nadine Mouk, le 6 janvier 2017 à 06:19
Note du film : 3/6

Honnêtement, je n’ai pas vraiment l’habitude de regarder ce genre de films. Je me souviens très vaguement de quelques exemplaires vite évaporés. Mais on se laisse quand même emporter par la magie du "pompeux" de la chose. Comme une envolée assez lyrique. Parce que tout se veut grand, démesuré, pléthorique. Alors que si l’on y regarde de plus près, on s’aperçoit vite que ces films sont souvent fait avec trois bouts de ficelles. Les couleurs sont très belles, les grands espaces orgueilleux, les intérieurs rutilants, mais c'est de la poudre aux yeux. Sans oublier les mecs musculeux en jupettes qui rameutent toutes les sexualités existantes sur cette terre. Ce qui frappe aussi dans ces péplums, à part Hercule dont c’est le seul moyen d’expression, ce sont ces dialogues qui se veulent expressifs et enflammés mais qui, à bien écouter, sombre souvent dans le pathétique. Mais peu importe, c’est un genre, il faut aimer .

Il faut aimer se retrouver à Babylone la mythique, à quelques encablures de Bagdad, autre cité légendaire qu’un voleur rendit célèbre. Il faut aimer les beaux mecs du genre qui n’ont pas grand chose à dire mais qui savent exprimer l’essentiel bestial avec des biceps aussi gros que mes cuisses et le regard flou de celui qui n’en a pas. Ici, en l’occurrence, Peter Lupus ou plutôt Rock Stevens (c’est le même) futur vedette télé dans la fameuse série Mission impossible, qui incarne, assez mollement je dois dire, cet espèce de déité de beauté qui veut absolument retrouver pas moins que la reine de Babylone dont il est follement amoureux, si j’ai bien tout compris. Il parle peu Hercule, et c’est bien ainsi. Parce qu’on ne peut pas dire que ce soit un acteur de premier ordre. Je comprends pourquoi les producteurs de mission impossible ne lui ont donné qu’un minimum de texte et se sont contentés de lui faire porter les malles. Son langage à lui, ce sont les alexandrins de ses abdominaux de rêve, la poésie des vers de ses pectoraux hypnotisants, ou encore le verbatim de ses puissantes épaules. Parce que de ses jolies lèvres ne sort pas grand chose d’accrochant. Mais il est fort sympathique quand même et fait ce qu’il peut. Et puis il venait, m’a t-on dit, d’incarner Goliath à la conquête de Bagdad, et puis Hercule défie Spartacus. Il a le droit d’être un peu à la masse. En revanche, pour ce qui est des autres acteurs, tous inconnus dans la maison… Roi, reine, servantes, esclaves, marchands, jamais vu ! Peut-être un cheval qu'il m'a semblait reconnaître vaguement et qui gambadait dans je ne sais quel film…

Nous dirons que cet Hercule contre les tyrans de Babylone est un film amène et même plaisant malgré tout, que les gamins apprécient sans trop comprendre (Babylone, l’antiquité, l’enchevêtrement des légendes ….) mais qui nous offre un spectacle un peu comme nous l’attendions. Le scénario est assez classique, je le suppose car je pense que pour ce genre de films, les histoires doivent se ressembler assez, mais je ne suis pas une spécialiste. A part que l’on n’y entend pas parler de dieu puisque l’histoire semble se situer bien avant la naissance du p’tit Jésus. Or, dans les deux ou trois autres péplums que j’ai entre-aperçu, il était souvent question de lui.

Des rois qui se la jouent grave, des reines pudiques voire effarouchées et, en plus grand nombre comme il se doit, des esclaves sales qui ne cessent de se plaindre. La cité mésopotamienne est constamment magnifiée par un soleil comme il n’en existe qu’au cinéma. Des agapes fastueuses et des servantes peu farouches. Les décors au premier abord somptueux laissent quand même entre apercevoir pas mal de polystyrène, cartons-pâte et autres plastiques assez fâcheux. Mais je crois que c’est souvent la loi du genre dans ces films là. Pas mal d’action : Hercule a l’art de vous balancer un rocher en pleine poire comme d’autres jouent à la pétanque. Il a toujours à portée de main une espèce de masse d’arme (qui fait quand même assez plastoc) et il s’en sert comme d’un yoyo sur la tête des méchants qui en rajoutent, toutes dents dehors. Dommage qu’il ne donne pas plus de corps (!) à son rôle. Parce qu’on dirait qu’il s’en fout un peu. Quelques longueurs, parfois très longues, sont à déplorer mais le tout offre un vrai dépaysement cinématographique, bien loin de La fin du jour ou du Tatoué . Notons aussi des couleurs chatoyantes qui ravissent l’œil et, par instants, une fort jolie musique qui plane sur quelques scènes prenantes.

Oui, le péplum est un genre qui a ses adeptes, ses fans inconditionnels et pourquoi pas ? Je crois savoir qu’outre le bel Hercule, il y eu la série des Maciste et Spartacus et autres Samson, déclinés mille fois . Et d’autres comme le célèbre Colosse de Rhodes. C’est un genre. Faut aimer…


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