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Univers étouffant


De Arca1943, le 19 septembre 2013 à 01:33
Note du film : 5/6

Une des façons de constater le talent multiforme de l'acteur Tatsuya Nakadai serait de voir Dans l'ombre du loup à la suite des Loups, tourné onze ans plus tôt par le même réalisateur, Hideo Gosha (pour moi le pendant nippon de Sam Peckinpah et Sergio Leone).

Il s'agit de deux "romans criminels" avec reconstitution historique, où monsieur Nakadai interprète le rôle principal, celui d'un yakuza (c'est-à-dire un homme de la pègre ou de la mafia, enfin le monde interlope à la japonaise).

Mais alors que le yakuza des Loups est un taciturne aussi taiseux que Charles Bronson, un type tout en intériorité, au regard lointain et mélancolique, le yakuza de Dans l'ombre du loup est truculent et extroverti, volontiers vulgaire et m'as-tu-vu à la Vittorio Gassman. Même pas différents : disparates.

Mais comme le souligne un site italien de cinéma avec juste raison, ce serait une erreur de limiter le bonhomme à ses dons de caméléon – psychologiquement comme physiquement – car les deux personnages, animés de façon si différente, ont une épaisseur humaine, une intensité pleinement convaincante. Jamais ça dit "Hé, regardez-moi jouer! Je suis bon, hein?", mais au contraire "J'existe, je suis ce yakuza, des gens comme ça ont vraiment existé."

Et voilà. Dans l'ombre du loup:

Et Les Loups:


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De PM Jarriq, le 11 août 2008 à 17:34
Note du film : 4/6

Dans l'univers confiné, étouffant d'une maison de parrain yakuza, Dans l'ombre du loup suit le destin d'une fillette vendue au gangster, et la lente désintégration du clan familial, qui semble littéralement pourrir sur pied.

C'est assez glauque et désespéré, et le style de jeu adopté par Nakadai, peut surprendre. Il campe ce caïd, comme un m'as-tu-vu clownesque et jouisseur, ne laissant transparaître aucun des maniérismes "héroïques" qui ont fait sa gloire dans les films de sabre. Il faut attendre la fin, pour comprendre ce parti-pris déstabilisant : le petit malfat inculte a toujours eu des vélléités de chevalerie, mais ce n'est qu'après une vie d'épreuves et une prise de conscience un brin confuse, qu'il est enfin digne de le devenir. On est par contre plus immédiatement séduit par les personnages féminins, habituellement effacés dans ce genre de films, parfaitement dessinés et interprétés.

Magnifiquement photographié et cadré, le film semble tout de même un peu long et inégal, mais il contient de beaux morceaux de bravoure.


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