Je suis content que Greengrass applique le sens du suspense déployé dans la série Jason Bourne à un film qui, cette fois, a quelque chose à dire. Tout en développant une hypothèse de scénariste, le récit part d'un fait établi : à savoir, qu'il n'y pas eu moyen de mettre la main sur l'ombre de la queue d'une arme de destruction massive en Irak, alors que c'était censé être le principal motif de l'invasion. Il est intéressant aussi d'apprendre dans les suppléments que l'officier spécialiste des ADM incarné par Matt Damon est dérivé d'un personnage réel qui était sur le tournage à titre de conseiller technique. L'atmosphère de danger et de méfiance tous azimuts est efficacement rendue, les principaux personnages irakiens m'ont semblé échapper à la caricature qu'on était en droit de craindre – et notamment celui du général Al Rawi, auquel le comédien Yigal Naor confère une forte présence – et certaines confrontations valent leur pesant d'or, notamment celle où l'officier Miller coince la journaliste du Wall Street Journal en flagrant délit d'incompétence. Le "Pourquoi nous combattons" du militaire face au civil manipulateur (Greg Kinnear, fort habile à se rendre détestable) est une flèche qui porte.
Par contre le rythme du film m'a semblé plus cahoteux en seconde partie (avant de se raplomber vers la fin). Peut-être y a-t-il une course-poursuite de trop quelque part ? Il y a aussi dans la mise en scène un côté hyperactif à la Tony Scott qui finit par me tomber sur les nerfs. Je comprends que ça sert à nous rendre palpable un climat de fièvre et de confusion, mais il ne faut pas abuser des bonnes choses. Veux-tu bien te tenir tranquille, j'essaie de regarder ton film !
Assez d'accord avec Vincentp … note ajustée : 3,5/6
J'ai failli sortir de la salle au bout de 20 mn, lassé par le sujet( L'Irak, encore et encore…), la transparence habituelle de Damon et par Greengrass qui galvaude son style-documentaire: coups de zoom agressifs, caméra portée et tremblotante…
Et puis le film s'améliore avec les magouilles de Gleeson et Kinnear, le ton vire au pamphlet…
Reste que le film me fait l'effet d'une grenade dégoupillée qui n'explose jamais..
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applique le sens du suspense déployé dans la série Jason Bourne à un film qui, cette fois, a quelque chose à dire. Tout en développant une hypothèse de scénariste, le récit part d'un fait établi : à savoir, qu'il n'y pas eu moyen de mettre la main sur l'ombre de la queue d'une arme de destruction massive en Irak, alors que c'était censé être le principal motif de l'invasion. Il est intéressant aussi d'apprendre dans les suppléments que l'officier spécialiste des ADM incarné par 
est dérivé d'un personnage réel qui était sur le tournage à titre de conseiller technique. L'atmosphère de danger et de méfiance tous azimuts est efficacement rendue, les principaux personnages irakiens m'ont semblé échapper à la caricature qu'on était en droit de craindre – et notamment celui du général Al Rawi, auquel le comédien 
confère une forte présence – et certaines confrontations valent leur pesant d'or, notamment celle où l'officier Miller coince la journaliste du Wall Street Journal en flagrant délit d'incompétence. Le "Pourquoi nous combattons" du militaire face au civil manipulateur (
fort habile à se rendre détestable) est une flèche qui porte.
qui finit par me tomber sur les nerfs. Je comprends que ça sert à nous rendre palpable un climat de fièvre et de confusion, mais il ne faut pas abuser des bonnes choses. Veux-tu bien te tenir tranquille, j'essaie de regarder ton film !