COLOMBA (En lieu et place de "Si Versailles m'était conté"

PS : vous lirez plus haut – ou plus bas, selon – que la pièce de Paul Claudel "Le Soulier de Satin" durait neuve (sic) heures ! Charmantes découvertes à postériori de ses propres sottises. Et j'en retrouve, j'en retrouve… Hélàs trop tard. Bref, il faut lire (si vous avez envie, bien entendu) "neuf heures". Toutes réflexions faites, je me demande même si ce n'était pas huit heures, ce qui m'aurait au moins épargné cette bévue ! Il n'empêche… Se colitiner Claudel pendant huit heures devait être une épreuve redoutable et l'on ne comprend que mieux encore le mot ravageur de Guitry. Ah ! Guitry… s'il n'existait pas il nous aurait fallu l'inventer. Mais grâce au Ciel il existe, il existe bien, et reste plus que jamais d'actualité.

Victor VINA

Exact. Je suis impardonnable ! Alors, pardonnez-moi !

Celà dit, j'étais allé, avant d'écrire, fouiner du coté Google par ordre alphabétique pour trouver le nom de l'acteur, dont j'ignorais tout, le prénom, la filmographie, le talent… Et Google m'a renvoyé directement sur DVDTOILE, avec la filmographie du comédien. A l'intérieur de la "DVDTOILE" j'ai "cliqué" un peu au hasard, persuadé que je n'y trouverait pas "Si Versailles…". J'avais vu juste. Et c'est tombé sur "Colomba", film dont j'ignore tout, mais sans doute tiré de Prosper Mérimé.

Somme toute, il ne me restait que ce nom au dessous d'une photographie dans l'ouvrage de Sacha Guitry qui complétait le livre publié en 1954. Dans la version luxe, il était présenté dans un coffret style "Grand Siècle" dont le dos était orné de cuir rouge. Je n'avais – et possède toujours – de cette oeuvre que la version standard, les deux ouvrages brochés, le premier avec le texte du film, le second étant constitué des textes de présentation que le Maître avait donné à la radio à l'époque de la sortie du film. Ce second ouvrage était illustré en noir et blanc par des photos de tournage. Il me semble bien que sur celle où apparaissait Le Nôtre dans son fauteuil roulant, figurait aussi Georges Marchal, Guitry lui-même indiquant un jeu de scène.

Celà dit, vous avez de la sorte découvert un comédien ramené ici au rôle d'un figurant, et non crédité au générique de "Si Versailles m'était conté". Faut-il le dire – sans ironie, soyez-en assuré, "à quelque chose, malheur est bon". Et le malheur, ici, grâce au Ciel, n'est pas bien grave…

L'idéal eût été de replacer le tout dans le dossier Versailles. Mais là mon incompétence est à son point d'incandescence ! La sagesse – la mienne – est de ne pas s'y risquer. Merci de votre compréhension.

Et puisque nous parlons de S. Guitry, voici un "mot" brillant qu'il a eu lors d'une grande première. Il n'est pas non plus inédit, ni même inconnu, mais ce brio a un coté tellement revigorant qu'on hésite pas à le caser. Espérons qu'il soit une découverte pour quelques uns des correspondants de DVDTOILE passionnés par le Maître qui l'ignoreraient encore.

Dans sa version d'origine, "Le Soulier de Satin", de Paul Claudel durait… neuve heures ! Il a été repris dans une version quasi intégrale il y a quelques années. Guitry, invité à la générale, avait trouvé la pièce longue, très longue, tellement longue que lorsqu'on lui a demandé son avis, il l'a descendue en flamme en répondant "Heureusement qu'il n'y avait pas la paire !" Mot somptueux et ravageur s'il en fut, mais avec Guitry, qui pouvait s'étonner…