Impayable Vincentp ! Qualifier de curé barge l'abominable abbé Guibourg. Au lieu de parcourir tout le cinéma coréen jusque dans ses pires nanrads, vous feriez mieux de lire un peu d'histoire.

5,4. Peut-être inégal (les différentes séquences représentant "le peuple" ne sont pas très réussies, très artificielles), des maquillages limites (ex : M. de Montespan, farci de crème blanche), un aspect quelque peu académique, des dialogues un peu guindés, la "qualité à la française" des années 1950 et ses limites de tournage (la place de Grève sent le studio à plein nez). On peut facilement trouver des défauts relatifs à l'affaire des poisons. Et des qualités. Car c'est avant tout un beau portrait d'époque, qui cerne bien les enjeux d'alors : exister auprès de la cour royale, par tous les moyens possibles, à grand renfort de manigances et de grimaces, avec l'aide du clergé omniprésent.

Belle étude psychologique également cernant à la perfection les ressorts d'une femme dépassée par sa rivale âgée de quinze ans de moins, gambadant sur scène, ou baignée par le soleil en extérieurs. Ce thème est traité de façon remarquable, tant par le fond que par la forme. Qualité globale des prises de vue, des lumières, de la mise en scène. La très bonne surprise vient aussi des seconds rôles, comme celui interprété par le remarquable Maurice Teynac, homme de l'ombre, et régulateur du système. Egalement Paul Meurisse, en curé barge et tourmenté. En blu-ray, ce film qui me parait être un (petit, moyen ou grand ?) classique du cinéma français, mérite d'être redécouvert.